Le ministre guinéen des droits de l’homme et garde des sceaux, Alphonse Charles Wright a rendu visite ce mercredi, à Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, détenu à la prison centrale de Conakry.
Les avocats d’Ibrahim Diallo avaient exprimé leur inquiétude et leur souhait pour qu’il obtient des soins appropriés. Désormais, c’est chose faite. Alphonse Charles Wright a exigé qu’on respecte le droits de tous les détenus et en particulier Ibrahima Diallo qui souffre des troubles respiratoires.
«J’ai appris à travers les ondes de la RFI que monsieur Ibrahima Diallo qui est placé sous mandat de dépôt pour des faits présumés d’incendie, pillage et tout ce qui s’en suit, aurait été refoulé en termes de prise en charge sanitaire. Ce qu’il faut déplorer dans la démarche de son conseil, au lieu d’utiliser les médias juste pour parler d’une situation qui est une situation qui arrive à tout moment. Lorsqu’un détenu se plaint des maux de tête ou se plaint de quoi que ce soit, la mesure sanitaire voudrait qu’il se fasse consulter. Mais lorsqu’on dit qu’il a été admis à l’hôpital, il est dans un état de… C’est des histoires ! Mais les gens le font souvent dans le but juste de faire la surenchère pour juste faire une “pression” sur les magistrats qui suivent les procédures de manière sereine. Nous nous disons que toutes les personnes qui sont en conflit avec la loi dans notre pays sont des personnes qui bénéficient des droits que l’Etat doit en tout lieu et en toute circonstance respecter», a déclaré Alphonse Charles Wright.
Au dire des avocats du prévenu, Ibrahima Diallo avait été sommé dans un premier temps de payer lui même ses soins médicaux. Faute de moyens, il a été renvoyé à la maison centrale. Mais Alphonse Charles Wright a obtenu une autre version après ses échanges avec le directeur de l’administration pénitentiaire.
«J’ai échangé également avec monsieur le Directeur de l’administration pénitentiaire qui m’a fait un point de la situation. C’est qu’il (Ibrahima Diallo) a été consulté. Il se plaignait de problèmes respiratoires. Et quand vous dîtes au médecin que vous souffrez de tel niveau, le médecin va toujours vous demander des examens. C’est soit pour confirmer ce que vous dites ou en tout cas pour voir où se situe le problème. Donc, pour le moment, le médecin a prescrit trois(3) bulletins d’examen et les frais de ces bulletins d’examens sont payés. Il va suivre ces examens pour confirmer les problèmes qu’il a. Et nous, dans tous les cas, ce que nous garantissons à tout le monde, c’est que les personnes qui sont détenues, comme je l’ai promis, nous nous battrons pour que leurs droits soient respectés», rassure-t-il.
Par ailleurs, monsieur Wright appelle les avocats à plus de responsabilité. Il a expliqué que les propos des avocats signifient que l’État fuit ses responsabilités, comme si la dignité humaine n’avait plus de sens en Guinée.