Cellou Dalein Diallo a pris part à Berlin, à une conférence internationale sur le thème “l’Afrique de l’Ouest comme arène de conflits géopolitiques: déstabilisation, propagandes et contre-mesures globales”.
Intervenant sur la thématique “Afrique de l’Ouest : déclin de la démocratie, recul de l’Etat de droit, corruption des élites et instabilité. Comment renverser la tendance?”, l’ancien Premier ministre a mis l’occasion à profit pour fustiger le mutisme de l’occident face aux violations des droits humains et les changements des Constitutions par les dirigeants africains.
« On note, aujourd’hui, que les occidentaux dénoncent moins les violations des droits humains, les hold-up électoraux, les changements des Constitutions comme on le faisait il y a 20 ans. On a même noté parfois un renforcement par des gouvernements européens de la coopération économique et militaire avec des gouvernements issus des coups d’Etat militaire. C’est le cas de la Guinée où la France a renforcé sa coopération économique avec la junte et a repris sa coopération militaire. Nous avons observé que les objectifs visés par cette coopération n’ont pas été toujours atteints même s’il y a eu des progrès indéniables», a martelé Cellou Dalein Diallo.
Le vice-président exécutif de l’International libéral estime que c’est sans surprise que les militaires, qui s’emparent du pouvoir dans ce contexte, dénoncent généralement les accords de coopération avec les partenaires traditionnels autrement dit les occidentaux, tout en créant et renforçant les partenariats avec les nouvelles puissances comme la Chine, la Russie, la Turquie, etc.
Dans le milieu politique guinéenne, les langues ont commencé à se delier contre la France, soupçonnée de soutenir la junte guinéenne dirigée par colonel Mamadi Mamadi, ancien legionnaire français. Tandis que Paris se montre de plus en plus critique aux autorités militaires maliennes et burkinabè.