A l’instar de l’année précédente, les fidèles musulmans, candidats au pèlerinage, ne figureront pas, parmi leurs coreligionnaires d’ailleurs. Cela fait suite à une décision de restriction liée à l’existence de la pandémie de coronavirus qui sévit encore.
D’après la décision des autorités saoudiennes, le Hajj 2021 est réservé seulement qu’aux musulmans résidents sur le territoire saoudien. Une situation que déplore Oustage Ahmad Barry, Imam à Koloma et responsable d’une agence de voyage à Conakry.
Selon ce religieux, cette décision de dernière minute de l’Arabie Saoudite est un coup dur pour les promoteurs des agences ainsi que certains citoyens qui avaient déjà investi de l’argent pour aller effectuer le cinquième pilier de l’islam.
«Imaginez que vous êtes en train de mener une activité pour gagner votre vie, et que cette activité soit complètement à l’arrêt. Vous comprendrez que cela est une difficulté. C’est ce que les agences de voyages vivent aujourd’hui. Parce que c’est clair, il y a beaucoup de gens qui vivent de ces pèlerinages», a-t-il expliqué dans un premier temps.
En attendant, il invite les promoteurs des agences de voyages fortement impactées par cette crise à s’armer de courage. Car rappelle-t-il, devant l’impossible nul n’est tenu.
«Il faut essayer de digérer cette difficulté et voir d’autres activités à mener en attendant que le pèlerinage ne reprenne», a conseillé l’imam Ahmad Barry. Les agences de voyage qui sont beaucoup plus victimes de cette crise, sont celles qui n’évoluent que dans le pèlerinage, poursuit notre interlocuteur.
« Nous discutons entre nous, chefs d’agences. On connaît les difficultés dans lesquelles nous sommes. Surtout ceux qui n’évoluent que dans le pèlerinage. Parce qu’il y a des agences qui évoluent dans le tourisme par exemple. Mais celles qui n’évoluent que dans le pèlerinage subissent le coup très dur», ajoute-t-il.
Enfin, ce religieux prie pour l’éradication de Coronavirus dans le monde d’ici le prochain pèlerinage. Au cas contraire, il propose aux autorités saoudiennes de voir quelles seront les dispositions à prendre pour qu’il y ait au moins un petit nombre pour chaque pays musulmans.
«Mais nous prions d’ici là que Le Tout Puissant Allah mette fin à cette pandémie et que la vie reprenne son cours normal.»