A partir du 18 avril prochain, le gouvernement guinéen a décidé d’instaurer le port obligatoire de masque ou bavette dont le prix est fixé à 2500 Gnf.
Cette décision intervient au moment où les masques importés sont vendus sur le marché à 10 mille contre 5000 Gnf ceux confectionnés par les couturiers locaux.
Mme Maimouna Bah est couturière. Dans son atelier située à Dixinn Oasis, sont confectionnés de masques lavables et désinfectables. “Ce matin, j’ai appris la décision du gouvernement imposant aux couturiers de revendre les masques à 2500 gnf. A moins que le gouvernement nous apporte son appui, en nous achetant le matériel. Sinon, on ne peut pas vendre à ce prix là. Le matériel qui rentre dans la fabrication d’un masque dépasse 3000 gnf. Nous, nous revendons nos masques à 5000 Gnf et même à ce prix là, on ne gagne pas beaucoup”.
Et d’ajouter: “Le matériel qui rentre dans la fabrication du masque coûte cher. Nous achetons le mètre de tissu entre 25 et 30 mille Gnf. Si nous decoupons le tissu, nous pouvons avoir 30 masques. Le rouleau de garniture coûte 20 mille Gnf et le rouleau d’elastique à 40 mille Gnf. Si vous ajoutez à cela, le salaire des travailleurs et le loyer, vous vous rendez compte qu’on ne peut pas vendre au prix imposé par les autorités”.
Mme Bah sollicite l’aide du gouvernement aux couturiers qui confectionnent les masques à défaut de les laisser vendre à 5000 Gnf. “Le gouvernement ne nous a pas consultés avant de fixer le prix. Nous leur demandons de nous accorder un appui pour qu’on puisse fabriquer les maques pour aider les Guinéens à se protéger contre le Covid-19″.