La manifestation annoncée le 16 février 2023 par le front national pour la défense de la constitution continue de susciter des réactions aux seins de la sphère politiques en Guinée. Si certains soutiennent la manifestation, par contre, le président du parti Mouvement alliance pour la démocratie (MAD) invite les acteurs sociaux politiques et les autorités à privilégier le dialogue. Il l’a fait savoir ce mardi 14 février 2023 dans l’émission Mirador de Fim FM.
« Le droit de manifester est une manifestation du droit à la liberté d’expression, d’opinion et de réunion. Ces droits sont incontestables. Une manifestation n’a pas besoin d’être autorités mais d’être déclaré. Et aux autorités compétentes de prendre les dispositions nécessaires pour l’encadrer. Donc tout guinéens qui pense pouvoir restreindre les libertés du peuple de Guinée va droit au mûr. Pourquoi ne pas résoudre les problèmes en amont plutôt que de chercher à gérer les conséquences en avale ? » S’est-il interrogé Alpha Kola Baldé.
« Toutes les crises que nous avons connues ce sont les conséquences de la discrimination, l’injustice, l’arbitraire et l’inégalité. Si certains guinéens se sentent marginalisés ou exclus du processus naturellement, il y aura des conséquences », a-t-il renchéri.
Le président du parti MAD invite les uns et les autres à privilégier le dialogue : « Je pense que nous devons tous (société civile, homme politique autorités etc.) dans ce contexte historique privilégiez le dialogue. La force des arguments et non l’argument de la force. Mieux vaut convaincre que de contraindre. Et nous devons accepter la contradiction dans une démocratie. La lutte des contraires, la négation de la négation est indispensable pour toute démocratie et pour tout progrès. Maintenant ce n’est pas parce que vous avez le droit et la liberté de respirer que vous ne pouvez pas boucher votre nez lorsque vous traverser une zone contenant les ordures puantes. Vous ne pouvez pas continuer de faire la même chose avec la même manière et s’attendre à un résultat différent. Ce n’est pas possible. Donc il y a cette impérieuse nécessité de changer la façon de faire. »