Les débats dans le procès Oumar Sylla Foniké Mengué inculpé diffusion des fausses nouvelles se sont poursuivis, ce jeudi 13 août 2020 au Tribunal de Dixinn.
A l’ouverture de l’audience, le juge Alphonse Charles Wright a fait cas des pièces à conviction (2 téléphones et un CD) fournies par le ministère public pour corroborer les accusations “communication et divulgation des fausses nouvelles” reprochées au responsable à la mobilisation du Fndc.
Dans un premier temps, la défense a demandé au juge d’“écarter les pièces pour respecter les droits fondamentaux de notre client” sous prétexte qu’à aucun moment de la procédure, ces pièces n’ont été communiquées a leur client.
En réponse, le procureur soutient que “le juge d’instruction procède aux action qu’il juge nécessaire à la manifestation de la vérité” et étant donné qu’Oumar Sylla n’a coopéré à aucune étape de la procédure”, l’opportunité de lui communiquer les pièces n’était pas nécessaire.
Finalement, le juge a ordonné, en attendant de le transcrire, d’écouter l’élément sonore. “J’assume entièrement les propos que j’ai tenus” au cours de l’émission Les grandes Gueules d’Espace Fm, répond Foniké Mengué à la question du juge qui lui demandait s’il reconnaissait l’authenticité de l’audio.
A son tour, le collectif des avocats de la défense a déposé une brochure et un CD au juge pour appuyer les propos tenus par leur client dans lequel il accuse les forces de sécurité de réprimer les manifestants.
De la liberté provisoire
La défense a réitéré sa demande de mise en liberté provisoire de Foniké Mengué qui depuis le 17 juin dernier “croupit en prison”. “Foniké Mengué n’est pas n’importe qui au Fndc. Il représente un danger pour l’ordre public. Ne le libérer pas monsieur le président”, déclare le procureur Sidy Souleymane Ndiaye qui s’oppose à la demande des avocats du prévenu.
Après avoir écouté les arguments de deux parties, le juge Alphonse Charles Wright a rejeté la demande de mise en liberté provisoire et renvoyé l’audience au jeudi 20 août 2020.