Le décès d’une femme en état de famille, à l’hôpital préfectoral de Siguiri fait la Une de l’actualité dans la ville. Nany Sidibé est décédée, ce samedi 10 juillet 2021. Les parents de la victime accusent les médecins de négligence. Pour eux, c’est par manque d’assistance des sages femmes et médecins que la dame a rendu l’âme.
Notre correspondant basé dans la région a tendu son micro au deux parties. L’époux de dame Sidibé revient sur les circonstances qui ont conduit au décès de sa femme.
«Dans la nuit du vendredi 09 à samedi 10 juillet 2021, mon épouse m’a réveillé en disant qu’elle a un malaise. J’ai été conseillé d’aller à l’hôpital préfectoral. Une fois à la maternité, les sages femmes ont fait une ordonnance de 86.000 GNF, elle a également pris une piqûre, c’était avec le médecin chef. J’ai demandé si cela marchait, ils m’ont dit non, il faut une deuxième ordonnance, j’ai acheté encore les produits, cette fois-ci à 260.000 GNF. Mais comme j’ai senti qu’elle était abandonnée avec plusieurs ordonnances, j’ai insisté pour rentrer dans la salle d’accouchement, je n’ai pas été reçu, j’ai été pourchassé. Après j’ai demandé à ma jeune sœur d’aller voir ce qui se passe réellement, les médecins ont refusé. Sachant qu’elle ne va pas s’en sortir, elle a demandé à rencontrer ma sœur qu’elle a des explications à donner avant de mourir, mais là aussi impossible. Elle a demandé qu’on l’enlève sur le plateau et la fasse descendre à terre impossible. La dernière ordonnance était à 270.000 GNF. Après j’ai été informé que ma femme est décédée avec ses deux bébés tous des garçons, après les 5 échographies», témoigne le mari de Dame Sidibé.
Poursuivant, Kaba Diakité ne compte pas s’arrêter là, il annonce une plainte devant la justice et demande au président Alpha Condé de mettre fin à la gratuité de la césarienne qui n’est que théorique à ses yeux.
Pour le médecin chef de la maternité, ce n’était pas une grossesse gémellaire. Cependant, il reconnaît que la dame est arrivée à l’hôpital dans un état critique.
«C’était pas des jumeaux. C’est faux et archi-faux. Mais l’enfant était gros quand-même. Notre devoir c’est de soigner, traiter et sauver des vies et non le contraire. L’affaire d’opération dont il parle, ce n’est pas n’importe comment qu’on fait l’opération. Nous avons sauvé des vies, mais si Dieu décide autrement, personne ne pourra changer cela», explique Lassy Berété.
Billy Nankouman Keita, correspondant régional basé à Siguiri