C’est une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on y voit un homme en civil au milieu des forces de l’ordre, descendre de sa voiture non immatriculée, une arme de guerre en main. La scène s’est passée à Cosa, le mercredi 10 mai 2023, lors de la manifestation appelée par les Forces vives de Guinée.
Alors que celui-ci est accusé d’avoir tué les deux jeunes qui sont tombés à Cosa. Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, appelle à ne pas aller vite en besogne.
Il a été interpellé sur ce état de fait lors du compte rendu du Conseil de ministre de ce jeudi. « On a tous vu la vidéo où quelqu’un détient une arme. Détenir une arme en public c’est peut-être une infraction. Si la personne est identifiée la justice devra agir conséquemment », a laissé entendre Ousmane Gaoual Diallo.
Le porte-parole du gouvernement précise que dans cette affaire, la responsabilité des organisateurs n’est pas épargnée. « Cela n’enlève à rien la responsabilité de ceux qui ont appelé à manifester. Chacun devra assumer sa part de responsabilité. Il appartient à l’État de rétablir la sécurité, d’aller trouver les coupables. On ne peut pas demander à ce que l’État traque ceux qui violent la loi du côté des Forces de défense et de sécurité et laisser les citoyens qui violent également la loi, libres ».
Ousmane Gaoual Diallo demande aux citoyens de laisser la justice jouer son rôle pour éclairer cette affaire. « Dans un passé récent, notre institution judiciaire a été prompte à agir lorsqu’un policier a été surpris avec une arme orientée sur les citoyens. Vous pouvez compter sur la réaction de l’institution judiciaire par rapport à cela », a rassuré le ministre.