Le président du parti PEDN n’a pas une position tranchée sur la durée de 36 mois de la transition validée hier par le CNT. Contrairement à plusieurs acteurs qui ont clairement décliné leurs positions sur le chronogramme adopté par l’institution que dirige Dansa Kourouma, Lansana Kouyaté lui, déclare qu’il ne peut pas se déterminer pour le moment.
«Pour le moment on ne peut pas être d’accord on ne peut pas être contre. Parce que, ce qui a été proposé, sait-on à ce jour à quelle date ça commence ? Maintenant si c’est après la promulgation, attendons que ça soit promulgué. Mais ce qui est clair pour nous au PEDN l’erreur de départ, il y en a eu beaucoup », regrette-t-il.
Même s’il ne peut pas clairement donner sa position, l’ancien premier ministre a rappelé tout de même qu’il avait proposé un délai de 24 mois. Ce qui fait qu’il est difficile selon lui, de se prononcer sur la proposition faite par le CNT.
«Nous avons proposé 24 mois, on ne peut pas à priori être d’accord avec ce qui est au-delà ou de ce qui est en dessous de 24 mois».
Dans la démarche du président de la transition, plusieurs acteurs dénoncent une violation de la charte en son article 77. Pour Lansana Kouyaté, ceux-ci sont tombés dans leurs propres pièges.
«On a accepté la charte, on a accepté le CNT, les partis politiques se sont battus même pour être membre du CNT, est-ce que c’était obligatoire dans une période de transition ? Je dirai non. On accepte des choses au début, et après on se retrouve en porte à faux avec ces même choses. Soyons sincères et honnêtes », a conseillé le leader du PEDN.