Le débat sur le remplacement des maires dont le mandat est arrivé à terme, par des délégations spéciales est loin de prendre fin. La question a été longuement débattue, ce samedi 10 février 2024, à l’assemblée générale de l’UFR par les responsables de cette formation politique.
Pour Tidiane Conté, membre du bureau politique national de ce parti, cette démarche traduit la volonté de la junte de se maintenir au pouvoir.
“Nous sommes à 10 mois de la fin de la transition, selon l’accord signé entre la Guinée et la CEDEAO, on va vers l’installation de ces délégations spéciales. On se pose des questions dans la mesure où ce sont ces gens-là qui vont diriger toutes les opérations électorales. Donc, la gestion des communes est une question purement politique. Mais on a compris que le CNRD ne veut pas partir, mais retenez une chose, la pensée unique ne marchera pas dans notre pays”, prévient-il.
Le parti de Sidya Touré soupçonne le CNRD de vouloir exclure les partis politiques dans la mise en place des délégations spéciales.
“Quand vous prenez les communes dans notre pays, 90% sont représentées par l’UFR et l’UFDG etc. Vouloir nous mettre de côté, c’est mettre de côté les partis qui comptent. C’est aller à l’encontre de la représentation du peuple, c’est la personnalisation. A ce niveau là, on ne choisit pas, on ne nomme pas par décret, c’est les populations qui doivent choisir qui va les diriger au niveau des communes et au niveau des quartiers”.
Selon ce responsable de l’UFR, les responsables du parti entendent se concerter avec les autres formations politiques pour voir quelle démarche adopter face à ce sujet.
En attendant, Tidiane Conté appelle les militants à la mobilisation et à rester à l’écoute de la décision du parti.