Ce jeudi 12 janvier 2023, Professeur Hassan Bah médecin légiste, a fait le point sur les conclusions de son rapport médical, dans cette affaire de viol, suivi d’avortement sur une fille de 15 ans, dont l’artiste guinéen Ans-T Crazy est accusé.
Depuis 24 heures maintenant, un cas présumé de viol sur une mineure de 15 ans par l’artiste Ans-T Crazy fait la une des médias et des réseaux sociaux en Guinée. Aujourd’hui, le médecin légiste qui avait reçu la victime a livré ses observations à la presse. Il confirme que la fille a subi un avortement récent. Il ajoute que la victime entretenait déjà des relations sexuelles.
« J’ai reçu cette fille le 28 décembre dernier sur la base d’une réquisition. Ce qui est important c’est que l’examen de la fille a montré qu’elle entretenait une relation depuis longtemps. C’est à dire qu’elle a été déviergée depuis longtemps. L’autre constat, on a trouvé que le col était entrouvert à cause d’un avortement fait à travers l’utilisation des médicaments qui sont bien connus et qui se trouvent sur le marché. Nous confirmons la défloraison hormonale qui est un en rapport à un avortement récent. Lors de l’avortement, il y a les complications aiguës et lointaines. Elle ne présentait pas de complications aiguës mais quand à la complication lointaine je ne pourrais le dire », a expliqué le médecin légiste.
A la question de savoir si suite à cet examen on peut parler de viol, professeur Hassan Bah répond : « Lorsque cet acte est commis sur une fille de 15 ans qui ne dispose pas de toutes ses capacités, il s’agit bien d’un viol. Parce qu’on ne peut pas parler de consentement en ce moment. Nous on a donné les éléments en rapport avec la pénétration sexuelle. C’est à dire le non consentement, plus les laissions qu’on a constatées sont constitutifs d’un viol, mais il appartiendra au juge d’en décider », a-t-il conclu.