Mamadou Sylla, le président de la CORED a estimé que pour la réussite du cadre de dialogue en Guinée, le CNRD et le gouvernement de la transition devraient faire face aux cas des prisonniers politiques et les leaders politiques vivant en exil.
Situation des prisonniers politiques…
Des acteurs politiques et sociaux sont incarcérés depuis plusieurs mois à la maison centrale de Conakry. Ceux sont pourtant, en majorité, membres des coalitions politiques que le premier ministre a décidé de rencontrer au siège de l’UDG hier jeudi, à Dixinn, pour parler du cadre de dialogue. Sauf que les lignes n’ont pas bougé [d’abord], contrairement à ce que Bernard Goumou a signalé aux médias.
«Pour permettre que le dialogue soit mené à bien, il faut qu’on accorde aux prisonniers politiques, une liberté provisoire sous contrôle judiciaire. Cela pourrait apaiser la tension (…) », a souligné Mamadou Sylla, président de la coalition CORED.
Et de poursuivre : «Il y a plusieurs personnes qui se trouvent là-bas (en prison, Ndlr). Et cela n’est pas bien pour le pays. Pour ceux qui sont poursuivis pour détournement de deniers publics, personne ne peut s’opposer à cela. Si tu as détourné, il faut rembourser, mais tout en allégeant la détention.»
Quand Sylla plaide pour Cellou, Sidya et compagnie…
Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Sékou Koundouno et plusieurs autres acteurs politiques et sociaux sont de nos jours considérés comme des exilés politiques. Un autre facteur qui entrave à la réussite du dialogue, d’après les membres du quatuor, qui l’ont exprimé en face du chef du gouvernement.
«Il faut rassurer tous ces gens-là, pour qu’ils puissent rentrer dans leur pays…», a affirmé Mamadou Sylla.