Le président de la Ligue Guinéenne pour la défense des droits de l’homme s’est exprimé suite à la procédure judiciaire engagée contre certains opposants Guinéens.
Même si Me Emanuel Bamba ne s’oppose pas à la poursuite judiciaire d’un citoyen quand cela s’annonce nécessaire, le défenseur des droits de l’homme craint que cela se fasse de manière sélective.
« Notre criante à la LIGUIDHO, est que ceux qui engagent ces procédures ne fassent pas du deux poids deux mesures. Qu’il y ait seulement un seul camp qui réponde devant le tribunal alors qu’un autre camp qui est aussi soupçonné d’avoir commis des infractions soit à l’abri de toute poursuite. Nous, c’est ce que nous ne voulons pas», a expliqué Me Emanuel Bamba.
Poursuivant, le président de la LIGUIDHO envoie ces messages au procureur de la République et aux opposants visés par sa démarche.
« Si le parquet estime que les personnes citées ont engagés leur responsabilité pénale, il n’est pas interdit que le parquet puisse engager une procédure contre ces personnes là. Mais je ne voudrais pas aussi que ces personnes là entendent cela comme une chasse aux sorcières. Ces personnes peuvent aller, parce qu’en tant que citoyen quand on est convoqué, il faut constituer ces avocats et aller répondre tranquillement et discuter de façon contradictoire et publique ».
S’agissant des menaces de nature à troubler la paix en Guinée, Me Emanuel Bamba pense que les opposants visés par la procédure du procureur de la République ne sont pas les seuls à être soupçonnés d’avoir commis de telles infractions en Guinée, faisant allusion aux tueries lors des manifestations politiques.
Par ailleurs, il invite les autorités à faire la lumière sur les nombreux cas de morts enregistrés à l’occasion des violences post-électorales survenues le lendemain du scrutin présidentiel du 18 octobre.