Le FNDC compte mobiliser les citoyens pour une protestation le 23 juin prochain, sur toute l’étendue du territoire. La décision est annoncée, alors que la Guinée se prépare pour accueillir le ghanéen Mohamed Ibn Chambas, délégué par la CEDEAO en qualité du médiateur, pour la mise en place d’un cadre de dialogue tant réclamé par les institutions internationales.
Le président du parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) a abordé le sujet sur le choix du haut cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Occidentale, au cours de l’assemblée générale du parti. Pour Lansana Kouyaté, l’envoyé spécial de l’institution sous-régionale à Conakry est un choix que les autorités guinéennes doivent accepter.
A l’en croire, la Guinée a joué un rôle important dans la création de la CEDEAO. C’est pourquoi, l’ancien premier ministre ne souhaite pas que le pays aille à l’encontre de cette organisation.
«Ibn Chambas, je le connais. C’est lui qui m’a succédé d’ailleurs. C’est un homme d’une très grande décence et d’une grande moralité aussi. Tout pays pense parfois qu’il peut rester seul, mais il faut reconnaître que la CEDEAO a besoin de la Guinée. Et la Guinée a besoin de la CEDEAO. Il y a des choses qui sont particulières à la Guinée dans la CEDEAO. (….) Soyez sûrs que la Guinée a joué un très grand rôle pour que dans notre environnement Cédeao, il ait deux zones monétaires. La zone UEMOA dont le siège se trouve à Accra. Je suis certain qu’on arrivera à un point où il y aura une entente. Tout ce que je souhaite, c’est qu’Ibn Chambas soit accepté. Je crois d’ailleurs que c’est presque fait selon les informations qui me parviennent. Encore, il y aura des échanges. Tout change sauf le changement. C’est la dynamique de l’évolution…», a dit monsieur Kouyaté.
Faut-il renoncer aux manifestations à cause du médiateur ?
Les forces vives, dans leurs revendications, exigent la mise en place d’un cadre de dialogue ‘’accepté de tous’’ par le CNRD. Face au ‘’refus’’, le Front national pour la défense de la Constitution a quant à lui, annoncé une descente dans la rue pour se faire entendre.
«Le PEDN appartient déjà à un Forum. Le forum pour une transition apaisée (FTA). Transition apaisée veut dire, pas de conflit. Qu’on utilise le droit de manifester. Si cela se passe dans les règles, dans les normes et que c’est bien encadré.., cela, c’est le gouvernement qui en décide. Mais nous ne voulons en rien exposé cette transition à des violences. Et ça a commencé déjà. Parce qu’il y a déjà un mort. C’est un mort de trop en réalité. Je souhaite qu’il n’y ait pas un deuxième. Et c’est comme ça que ça commence. Est-ce que cela même arrange la transition ? Non! Mais si cela se passe, on va continuer, il n’y aura pas d’élections. Ceux qui veulent le faire pour cause d’élections, tapis pour eux. Parce qu’il y en n’aura pas», a lancé Lansana Kouyaté, président du PEDN.