Le sommet des chefs d’États de la CEDEAO prévu à Accra au Ghana le 12 décembre prochain est très attendu pour statuer sur le sort de la Guinée. D’importantes décisions des dirigeants ouest-africains seront prises à l’issue de ce sommet.
L’évolution de la transition en Guinée et la libération d’Alpha Condé seront au grand rendez-vous de cette rencontre des chefs d’États de l’organisation sous-régionale. Pour le secrétaire exécutif de l’Union des Forces Républicaines (UFR), les actes qui doivent être posés vont aller dans le sens de la transition et au niveau du CNRD permettant d’assouplir des sanctions que proposeraient certainement la CEDEAO. « Si vous savez la subjudialité qui existe entre la CEDEAO, l’Union Africaine, et les États-Unis, il est important de savoir que notre partenaire légal et qui nous aide le plus, c’est encore la CEDEAO. Donc, il faudrait faire attention dans ce sens. Il y a eu des faux-pas, mais c’est humain. Au niveau du discours du ministre des affaires étrangères, mais on peut toujours rectifier cela même au niveau de la correspondance adressée à la CEDEAO. c’était un peu précipité, ça devait être mieux cadré avant que le président ne soit mis devant cette situation. Donc, je veux dire que nous devons ensemble travailler pour sortir tous de cette situation. Mais il faut fermer les yeux et les oreilles, de ne pas écouter les autres partenaires locaux» lance Saikou Yaya Barry.
A la question de savoir si le CNRD doit-il tourner le dos à la communauté internationale, l’ancien député est clair. Cela ne sert à rien. Puisqu’estime Saikou Yaya Barry, c’est la population qui va en souffrir. « Et c’est les Guinéens qui subiront les conséquences de tout cela. Étant un président que je crois averti, qui a pris les devants, je crois qu’à l’issue de cela, il va trouver le bon chemin nous permettant de sortir rapidement de cette transition. Ça ne sert à rien d’avoir la cause internationale contre soi. C’est de faire en sorte qu’on harmonise nos vies et qu’on avance. Sinon ça ne sera pas très bien ! » a-t-il suggéré.
Pour rappel, la junte militaire au pouvoir à Conakry a lâché du lest récemment sur l’épineux dossier Alpha Condé. Elle a décidé de transférer le président renversé le 05 septembre dernier au domicile de son épouse à Landreah dans la commune de Dixinn.