Sous l’égide de Rio Tinto, la capitale guinéenne a vibré ce lundi 10 novembre 2025, au rythme d’un Dialogue sur l’Investissement et les Partenariats, réunissant autour d’une même table les plus hautes autorités du pays, des investisseurs publics et privés, ainsi que les partenaires stratégiques du méga projet Simandou.
Cette rencontre d’envergure internationale s’est imposée comme un espace d’échanges visionnaires, à la veille du lancement officiel de l’exploitation du gisement de fer le plus prometteur d’Afrique de l’Ouest.
C’est devant un auditoire captivé que M. Dominic Barton, Président du Conseil d’administration de Rio Tinto Guinée, a livré un discours empreint d’émotion et de fierté :
“Je suis né sur ce continent, à Mukono, en Ouganda. C’était à peu près à l’époque où la Guinée, tout juste indépendante, rêvait déjà d’exploiter Simandou. Aujourd’hui, je suis fier d’être témoin de cette étape historique, rendue possible par la vision et la ténacité du Président Doumbouya.”
M. Barton a salué le leadership du Chef de l’État et réaffirmé l’engagement de Rio Tinto à “acheminer le minerai de fer à haute teneur de Guinée vers les marchés mondiaux, tout en soutenant la croissance durable du secteur minier national”.
Il a également souligné les avancées spectaculaires du chantier :
“L’infrastructure ferroviaire et portuaire est déjà en grande partie achevée, dans des délais remarquables. C’est une prouesse technique et humaine, rendue possible par la collaboration entre partenaires industriels et sous-traitants.”
Le dirigeant de Rio Tinto n’a pas manqué d’honorer la mémoire des collaborateurs disparus, rappelant que le succès du projet repose avant tout sur les femmes et les hommes qui le portent :
“Nous devons à nos collègues et partenaires de poursuivre cette aventure dans un esprit de sécurité, de respect des communautés locales et de contribution réelle au développement de la Guinée.”
Au cœur de son allocution, Dominic Barton a également mis en avant la dimension sociale et éducative du projet.
La Simandou Academy, inspirée du modèle mongol Oyu Tolgoi, symbolise cet engagement à long terme : formation, transfert de compétences, inclusion du contenu local et soutien à l’entrepreneuriat guinéen.
Rio Tinto voit en Simandou bien plus qu’une mine : un levier de diversification économique et de modernisation nationale, en parfaite harmonie avec la stratégie “Simandou 2040” portée par les autorités guinéennes.
“Les investissements miniers ne doivent pas s’arrêter aux portes de la mine. Ils doivent irriguer l’ensemble de l’écosystème économique et profiter à la nation tout entière”, a souligné M. Barton.
Avec 2,8 milliards de dollars déjà investis en Guinée, Rio Tinto inscrit son action dans une logique durable, conjuguant performance industrielle et responsabilité environnementale. L’entreprise affirme son ambition : faire de la Guinée un acteur clé de la transition énergétique mondiale, grâce à un minerai de fer à haute teneur contribuant à la décarbonation de la planète.
Prenant la parole à son tour, M. Bouna Sylla, ministre des Mines et de la Géologie, a mis en lumière la portée historique du projet et la philosophie du co-développement, chère au Président Mamadi Doumbouya.
“Le Simandou est le fruit d’une alliance unique entre cultures, nationalités et savoir-faire. Le Président a su imposer une vision : celle d’une Guinée qui construit avec ses partenaires, mais selon ses propres priorités.”
Le ministre a rappelé que le projet repose sur quatre piliers essentiels : l’exploitation des blocs miniers 1 à 4, la construction d’une ligne ferroviaire de 650 km, un port moderne, et, à terme, la mise en place d’une aciérie nationale pour la transformation locale du minerai.
M. Sylla a également détaillé les ambitions éducatives et sociales du programme Simandou 2040 : 20 % des impôts et taxes perçus sur le projet seront alloués à un fonds de bourses d’études pour les meilleurs élèves du pays, et 5 % seront investis dans l’amélioration du système éducatif guinéen.
“L’éducation est la clé du développement. L’indépendance politique n’a de sens que si elle s’accompagne d’une indépendance économique et intellectuelle”, a-t-il insisté.
Le ministre a en outré souligné la transformation en cours :
“La Guinée d’aujourd’hui est un pays de confiance, respectueux des règles et des normes internationales. Grâce à la bonne gouvernance instaurée depuis 2021, notre économie se renforce et attire des investissements directs étrangers d’envergure.”
Pour la première fois, la Guinée a obtenu la notation souveraine B+ de Standard & Poor’s, une reconnaissance mondiale de sa stabilité économique et de la crédibilité de ses réformes.
À la veille du lancement officiel du projet Simandou, ce Dialogue sur l’Investissement et les Partenariats s’inscrit comme un tournant majeur dans l’histoire économique du pays.
Entre ambition nationale et ouverture internationale, il marque le début d’une indépendance économique assumée, portée par la vision d’un leadership moderne et d’un partenariat gagnant-gagnant.
“Demain, c’est le premier jour de notre indépendance économique”, a conclu le ministre Sylla, sous les applaudissements nourris d’une salle conquise.


