«Je suis allé à Ignace Deen ce lundi voir un malade atteint de tuberculose. Le malade sait ce qu’il a. On peut le soigner mais il va mourir parce qu’il n’a pas de médicaments. C’est inadmissible (…)»
Ce témoignage ci-dessus vient du médecin Mauro Sidibé. Il ajoute d’ailleurs que le patient qu’il a rencontré n’est le seul à faire face au manque criard de médicaments contre la tuberculose: «Il y a beaucoup de malades dans cette situation. Je ne dénonce personne. Ça peut être l’héritage de l’ancien système. Il faut faire vite sinon on risque d’avoir une épidémie de tuberculose dans notre pays. Les malades qui sont là-bas sont des tuberculeux. Ils sont contagieux. Les gens qui sont à côté d’eux sont tous en danger de mort. On me dit qu’on ne peut pas les soigner parce que y a une rupture de médicaments anti tuberculeux.»
Ces médicaments-là, poursuit-il au micro de nos confrères de l’émission Les informés, «c’est l’État qui s’est engagé pour les importer et distribuer gratuitement. Ces produits ne sont pas vendus dans les pharmacies. Heureusement, je connais un malade qui est sous traitement. Il a fallut qu’il nous donne 3 plaquettes pour 1 mois le temps de trouver des médicaments. Lorsque j’ai ramené ces plaquettes, le médecin qui était à côté est venu me supplier en disant s’il vous plaît vous pouvez donner une plaquette pour qu’on donne à l’autre qui est a côté ici parce qu’il est en rupture totale. Ça me rend malade. l’État doit prendre sa responsabilité », a déclaré le docteur Mauro Sidibé.
Mamadou Kouyaté