Dans le cadre de la poursuite du procès de massacres au stade du 28 septembre 2009, le Capitaine Marcel Guilavogui l’un des accusés, souhaite revenir à la barre, pour dit-il “dire la vérité” sur certaines choses dont-il se serait abstenue de dire lors de sa première comparution.
« J’avais consulté Monsieur le procureur pour venir dire la vérité sur cet événement du 28 septembre parce que j’ai gardé le silence. Je voudrais sortir de ce silence pour éclairer la lanterne du peuple et du tribunal pour l’histoire de notre nation. Je veux faire des déclarations », c’est par ces mots que le capitaine Marcel Guilavogui s’est adressé au tribunal.
Pour l’avocat qui assure la défense de Marcel Guilavogui après avoir suivi la ligne de conduite de son client et qui vient de changer de version, la confiance s’est effritée. Il décide par la même occasion de se déporter du client.
Selon le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, Algassimou Diallo, le président du tribunal a, la possibilité de permettre l’accusé de revenir à la barre. Il s’appuie sur l’article 401 du code de procédure pénale. « Le président est investi d’un pouvoir discrétionnaire en vertu duquel il peut, en son honneur et conscience, prendre toutes mesures qu’il croit utiles pour découvrir la vérité », mentionne cet article, en son alinéa 1. La partie civile s’est également alignée dans la même logique.
La défense du commandant Aboubacar Diakité dit Toumba est également favorable à cette demande de Marcel. Mais les avocats de l’ancien président de la transition de 2008, le Capitaine Moussa Dadis Camara s’opposent à cette démarche. Certains estiment qu’une nouvelle comparution de Marcel amènerait les aux accusés à revenir à la barre.
Le président du tribunal, Ibrahima Sory II Tounkara décide de faire comparaître Marcel Guilavogui à la barre. Il parle en ce moment même devant le tribunal.
Nous reviendrons dans un instant sur ces déclarations.