Le Fonds national pour l’insertion des jeunes (FONIJ) a mobilisé du monde ce vendredi 10 juin 20222 à l’Université de Labé situé à 22km du centre urbain de Labé. Cette rencontre d’échanges avec les jeunes s’inscrit dans le cadre du “vendredi de l’entrepreneuriat” qui crée un espace d’information, d’échanges ; d’orientations et réseautage entre les jeunes promoteurs et les acteurs de l’écosystème entrepreneuriat, après avoir former et booster la connaissance de nombreux jeunes dans l’entreprenariat.
Durant ce vendredi de l’entrepreneunariat, c’est une trentaine de jeunes qui ont été formés à Labé et d’ailleurs ont tous reçu leurs attestations de formation à Hafia en marge du vendredi de l’entrepreneuriat. La cérémonie a été présidée par le ministre de la jeunesse et des sports Lansana Béa Diallo accompagné par ses homologues dont la Ministre de l’enseignement supérieur et de l’innovation, le Ministre de de l’agriculture, le Ministre de l’habitat et porte parole du gouvernement. Il y avait à ses cotés les cadres du ministère de la Jeunesse et de ceux de l’Enseignement supérieur;
Pour l’ouverture officielle des activités. Lansana Béa Diallo a tout d’abord remercié tous ses collègues membres du gouvernement qui ont bien voulu répondre présent à cet événement avant décliner l’objectif de cette rencontre.
“Le vendredi de l’entrepreneuriat est un projet très innovant et important, pourquoi c’est important ; c’est parce que nous sommes dans un pays aujourd’hui où il y a une chose qui est essentielle. C’est comment la Guinée peut se construire, quel modèle il faut donner à la Guinée pour qu’elle puisse sortir effectivement de la pauvreté qu’on rencontre au quotidien, le désespoir de beaucoup de jeunes aujourd’hui de terminer l’université, avoir des diplômes et se retrouver sur le marché du travail sans aucune perspectives. Je pense vraiment ce vendredi de l’entreprenariat, c’est surtout l’état d’esprit qu’on donne aux gens, que la Guinée peut être sauvée que par ce modèle ; un modèle par lequel des jeunes peuvent porter des projets pour pouvoir innover, il y a des perspectives qui existent pour eux ; c’est celles d’entreprendre. Ça permet de situer les jeunes comment un modèle de business peut nous aider à créer un réseau. Un réseau qui nous permet de grandir et de faire vivre nos familles. Donc cet état d’esprit est très important. Retenons que dans toutes les écoles on nous lance un pas, souvent on sort avec des grands diplômes, on vire sur le marché du travail on ne sait pas quoi faire. Espérons que cette initiative sera démultipliée un peu partout à travers la Guinée parce que la Guinée est notre entrepreneuriat. Il faut avoir l’idée comment transformer un modèle business en grand business » suggère le Ministre de la jeunesse et de l’emploi Lansana Béa Diallo.
Baldé Aïssatou Amadou, diplômée de l’Université de Labé a déjà son entreprise qui transforme les produits locaux destinés à la commercialisation dans la commune urbaine de Labé. C’est un modèle de réussite pour le FONIJ. Elle fait partie des 30 jeunes formés dans une nouvelle phase du projet FONIJ. Elle a adressé un message de reconnaissance au FONIJ.
« C’est à travers le FONIJ que j’ai pu monter un premier Pitch et présenter devant un investisseur pour décrocher un marché, c’est ma liaison au FONIJ. Ils veulent revenir encore avec une nouvelle forme d’accompagnement des jeunes dans le cadre de l’entrepreneuriat à travers des cours. Avant de rencontrer le FONIJ, j’avais des Pitch qui n’ont pas bien répondus, aujourd’hui, avec le FONIJ j’ai pu améliorer mes activités. J’ai travaillé auparavant avec le PNUD mais il faut reconnaitre que le FONIJ m’a fait passer d’un point A pour un point B. Les espoirs qui font la vie, donc j’ai de l’espoir que j’aurais un nouveau bailleur pour accompagner des projets encore ; parce ce que je suis en train de faire créer de l’emploi et les bailleurs ont besoin que de la promotion de l’emploi, des activités qui vont absorber les jeunes avec un revenu, ce qui leur permettra de s’autofinancer et à se prendre en charge. Ce qu’il faut noter la transformation des produits locaux valorise la femme parce que c’est une activité de femmes» a expliqué la jeune entrepreneuse
Dans son allocution, la directrice générale du FONIJ a expliqué profondément la portée du projet et le choix du vendredi pour porter le nom de cette forme d’entreprenariat en Guinée :
« Le vendredi de l’entreprenariat c’est une activité du FONIJ pendant la quelle nous faisons un co-réseautage entre l’écosystème entrepreneurial et les jeunes. Le vendredi de l’entreprenariat permet aux jeunes d’avoir plus d’informations sur c’est que c’est que l’entreprenariat jeune et c’est un espace d’échange aussi, donc ça nous a permis cette fois-ci de former trente jeunes pendant une semaine et au bout de la formation, Ces jeunes ont réussi à faire leurs business plans, les pitch, ils ont présenté devant les membres du gouvernement et à l’issu de ça nous comptons sur les partenaires financiers pour accompagner ces jeunes. Vous savez, le FONIJ n’a pas les moyens nécessaires qu’il faut pour accompagner tous les jeunes entrepreneurs, donc nous faisons un Co-réseautage entre ces partenaires techniques et financiers et comme ça, une fois la présentation du pitch, les partenaires techniques et financiers voient qu’ils sont intéressés par un projet c’est des PME bien sûr ils mettent les fonds à disposition. Et le FONIJ est là pour tout ce qui est suivi et évaluation pour pérenniser leurs structures et aider ces jeunes à rembourser sans difficultés. Le choix du jour vendredi comme Vendredi de l’entrepreneuriat c’est parce qu’il fallait choisir un jour spécifique, on a choisi le vendredi par ce que vendredi c’est la fin de la semaine, on suppose que les jeunes, ou les gens qui peuvent venir sont un peu plus disponibles, on s’est dit il faut le faire à la fin de la semaine, les vendredis, vu qu’on le fait tout le temps les vendredis, on a dit pourquoi ne pas mettre vendredi de l’entreprenariat, parce que la formation c’est au bout d’une semaine, on finit toujours les vendredis et on fait la clôture les vendredis” a-t-elle déclaré.
L’entreprenariat est transversal il y’a beaucoup de structures financières comme les IMF, les banques ajoute la directrice du FONIJ, “nous leur faisons vraiment appel pour qu’ils viennent accompagner ces jeunes. Le FONIJ aussi est là en fonction de nos disponibilités et nos moyens nous verrons comment accompagner certains parmi eux. Le FONIJ a toujours travaillé à Conakry depuis sa création en 2007, ça fait deux a trois ans que nous avons décidé de décentraliser d’aller vers nos cibles parce qu’on s’est rendu compte à chaque fois que nous organisons, si on fait appel, les meilleurs viennent de l’intérieur du pays. Au lieu de les faire venir chaque fois à Conakry pour être former on a décidé d’aller vers eux, nous venons de Kankan on a fait un mois et deux semaines pour former les jeunes qu’on a accompagné financièrement. La prochaine activité pour le renforcement de capacité en entreprenariat et le financement de certains nombres de jeunes entrepreneurs nous comptons venir vers le Foutah ou en Forêt, ça dépendra de la décision de l’autorité concernée en l’occurrence notre ministre de tutelle Lansana Bea Diallo », a précisé Mariama Ciré Baldé, directrice général du fonds national pour l’insertion des jeunes.
Tiguidanké Diallo, corresponde de guinee360 à Labé