Après une première journée inaugurale marquée par des échanges de haut niveau, la deuxième journée du Forum international des secrétariats généraux du gouvernement, qui se tient du 9 au 12 avril à Conakry, a été consacrée aux travaux thématiques visant à renforcer l’efficacité des secrétariats généraux. Elle a permis également de jeter les bases d’une coopération durable entre ces structures essentielles au fonctionnement des gouvernements des pays participants.

Au cœur des débats de ce jeudi la mise en place d’une association de secrétaires généraux de gouvernement et la réflexion autour des moyens à déployer pour garantir la pérennité institutionnelle des SGG.
Moustapha Legrand Sylla, directeur du travail gouvernemental au secrétariat général du gouvernement de Guinée et chef de projet du Forum, s’est réjoui de la dynamique de collaboration qui s’est installée entre les délégations présentes.

« Nous avons essentiellement travaillé sur huit thématiques, allant de la coordination à la codification, en passant par la logistique et la création d’un réseau international des SGG. Les participants ont identifié les difficultés propres à leurs fonctions, puis formulé des pistes de solutions concrètes pour renforcer l’efficacité des secrétariats généraux. Cette expérience est à reprendre, car elle permet de trouver ensemble des réponses durables à nos défis communs », a-t-il déclaré.

Cette démarche collective a également séduit Mme Esther Poku, secrétaire générale du gouvernement du Ghana, qui voit dans cette initiative un levier pour professionnaliser davantage les fonctions des SGG à l’échelle continentale.

« Nous partageons les mêmes réalités administratives. Il est donc essentiel de créer une association africaine des secrétaires généraux de gouvernement, afin de mutualiser les expériences et les bonnes pratiques. Si nous parvenons à structurer cette association, une bonne partie de nos problèmes seront résolus », a-t-elle souligné.

Mme Poku insiste sur la nécessité de continuité dans les fonctions des secrétaires généraux, garants de la mémoire institutionnelle et du bon fonctionnement administratif en période de transition ou de changement ministériel.
« Les SGG assurent la gestion des affaires des ministres. Pour qu’ils puissent pleinement jouer ce rôle stratégique, nous devons structurer leur collaboration au niveau régional et continental. Ce forum en est une excellente opportunité », a-t-elle ajouté.

À l’issue de cette deuxième journée, les participants ont unanimement salué la qualité des échanges et la richesse des propositions formulées. Ils se sont engagés à poursuivre les efforts entamés à Conakry, en instaurant un mécanisme de suivi-évaluation des décisions issues de cette première édition.

« L’idée derrière ce forum était simple mais ambitieuse : se rassembler, dialoguer et construire ensemble. L’objectif est atteint. La prochaine étape consistera à revenir pour évaluer la mise en œuvre des résolutions adoptées ici », a conclu Mme Poku.

Le Forum se poursuivra jusqu’au 12 avril avec d’autres panels et ateliers stratégiques, en présence de représentants venus de plusieurs pays africains. Il pourrait déboucher sur la signature d’une charte fondatrice de l’association des secrétaires généraux de gouvernement.