Deux jeunes ont perdu la vie dans la journée du mercredi lors du mot d’ordre de ville morte projetée par l’opposition. D’aucuns pensent à des assassinats ciblés sur l’axe Leprince mais le gouvernement qualifie l’acte autrement.
Pourquoi tant de morts dans les manifs et dans certaines zones spécifiques? Le gouvernement a, dans un point de presse conjoint des ministres de la justice, de la sécurité et celui de la décentralisation, ce vendredi au ministère de la justice, donné des précisions. Les questions de tueries dans les manifestations, le retard dans l’installation des élus locaux et l’insécurité étaient sur la table de discussion.
Il ressort des réponses données par ces représentants du gouvernement à la presse que des allégations sur ces cas d’assassinats qualifiés par certains de «ciblés», ne sont pas fondées. A les entendre parler, ce n’est pas seulement l’axe Leprince qui enregistre ces violences pareilles.
Ce qui a amené le ministre de la sécurité et de la protection civile à citer les exemples de Kalinko (Dinguiraye), à Faranah, et Siguiri.
«Je ne sais pas pourquoi certains parlent spécialement des victimes de l’axe Bambeto-Km36. Ce sont eux qui peuvent vous dire sincèrement pour quoi ils s’affairent à cela. Sinon il y a eu des victimes partout», a laissé entendre le ministre Alpha Ibrahima Kéïra qui a interpellé les uns et les autres à la sérénité. Il a dit d’arrêter d’ethniser les débats et a rassuré que la police est actuellement sur cet axe, à Wanindara particulièrement pour des enquêtes.
Quand il y a des personnes tuées dans ces manifestations, des citoyens affirment que l’Etat n’envoie pas des cadres pour des salutations dans les familles des victimes. Alpha Ibrahima Kéïra répond qu’il y a eu deux ou trois ministres qui s’y rendent souvent. Mais «les gens ne savent pas, parce que ce n’est pas de la campagne à faire», précise le ministre de la sécurité et de protection civile.
Son homologue à son tour, a insisté sur le respect de la loi. Ce terme, Me Cheik Sacko le dit à chaque rencontre avec la presse. D’après lui, le fait de ne pas considérer cette loi et se baser sur ces accords, les conséquences sont palpables. Alors, «il faut respecter la loi dans toutes ses rigueurs», a rappelé le garde des seaux.
Ils (les conférenciers) ont tous soutenu que les enquêtes sont ouvertes pour élucider les tueurs des jeunes à Wanindara ainsi que les précédentes victimes.