La décision du Gouvernement de dissoudre le Front national pour la défense de la constitution n’est pas une surprise pour le président du parti UDRG. Bah Oury dit avoir vu venir cette décision depuis le début de bras de fer entre les responsables du FNDC et la junte au pouvoir à Conakry.
“La dissolution de cette organisation bien avant que la décision ne soit prise officiellement j’avais indiqué que ce ne serait pas la meilleure attitude par rapport à ce qu’il faut faire pour retrouver la paix et la stabilité et un esprit de dialogue dans notre pays”, explique Bah Oury.
Maintenant que c’est officiel le Front anti-troisième mandat d’Alpha Condé est dissout, les conséquences seront énormes sur ses activités selon le leader de l’UDRG. Parce que, précise Bah Oury, l’existence légale dont parlent les autorités de la transition est un passage obligé pour tout mouvement.
“Lorsque sur le plan légal vous n’êtes pas reconnu par les autorités de votre pays, vos activités deviennent très étroites”, souligne l’ancien Premier ministre.
Même au-delà de cet aspect existentiel, cet acteur politique signale que le FNDC va faire face à des difficultés sur le plan organisationnel. Ce qui ne serait pas profitable pour tous ceux qui se reconnaissent de cette organisation de l’avis de Bah Oury.
“Il va de soi que votre accès à beaucoup de choses notamment les espaces de discussions seront fermés. Et cela n’est pas quelque chose qui va plaider pour l’intérêt du FNDC et de ses responsables actuellement. Parce qu’ils vont se heurter à beaucoup de difficultés sur le plan organisationnel et même sur le plan des contacts nationaux et internationaux qu’ils avaient auparavant”, martèle le patron de l’UDRG.