« …Ce sont des maudits qui font des travaux»
Des images incroyables de l’état des toilettes du service de traumatologie du centre hospitalier universitaire (CHU) de Donka circulent à travers les réseaux sociaux. Indignés, des patients de ce centre et nombreux citoyens accusent Dr Awada, directeur général, d’un relâchement.
«La vérité est que nous avons pris les précautions en suspendant la surveillante de ce service-là. Et j’ai donné un dernier avertissement au chef de service, parce qu’ils ne font pas leurs rôles. Chaque service est autonome et il a ses prérogatives. Il a sa feuille de route dans laquelle les mesures d’hygiène doivent être strictement respectées », s’est-il défendu.
Dans une explication détaillée, Dr Awada estime que le pot de ce service a été bouché par une serpillère jetée-là, par un travailleur de l’équipe d’entretien. « Ce qui a bouché le trou et ils ont laissé comme ça sans rien faire. Toutes les toilettes ont été rénovées. L’hôpital est structuré, il y a le chef de l’hygiène et de la sécurité, qui est le directeur adjoint. S’il faisait régulièrement son travail, cet état de fait n’allait pas se faire » ajoute-t-il.
Des sanctions ‘’injustes’’ ?
Suite à la sanction infligée contre la surveillante comme mentionné ci-haut, des voix s’élèvent et dénoncent une injustice faite par le directeur général de CHU Ignace Deen. Toutefois, Dr Awada répond qu’en matière de réglementation, il ne serait pas judicieux de sanctionner directement. Dans son argumentaire, il souligne que la surveillante avait été préalablement ‘’avertie à plusieurs reprises’’. « Le chef de service, on l’avertit une fois, deux fois, la troisième fois, on le suspend. Il y a des réglementations et des procédures à suivre.»
Le Dr Awada rappelle qu’il existe un service permanent d’entretien des toilettes. « Ce sont des maudits qui font des travaux… », a-t-il proféré.