Le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Yamoussa Conté, vient d’ordonner une poursuite judiciaire contre Jack Gbignamou Haba, alias “Jack Woumpack”, pour avoir proféré sur les réseaux sociaux des termes qui sont de nature à porter atteinte à l’unité nationale et à la dignité d’une ethnie. Cela fait suite à la dénonciation faite par un collectif, qui s’est réjoui de la diligence du parquet général, mais espère que la justice ne s’arrêtera pas là.
L’artiste est poursuivi sur la base de la loi sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel qui dispose en son article 27 et suivants que : ” le téléchargement, la diffusion et la mise à disposition de messages, de photos, d’écrits, de dessins ou de tout autre représentation de théories ou d’idées, de nature raciste ou xénophobe, par le biais d’un système informatique, se rend coupable de délit, et sera puni d’un emprisonnement de cinq (5) à dix (10) ans et d’une amande de 100.000.000 Francs guinéens. Toute personne complice de la commission de cette infraction sera punie des mêmes peines.”
Suite à l’injonction du ministre de la Justice et des droits de l’homme, le procureur général Yamoussa Conté invite à son tour le tribunal de Coyah de saisir sans délai la Brigade de recherche de cette localité, pour des fins d’enquête et de procès-verbal.
Joint au téléphone après cette réquisition du parquet général, Thierno Maadjou Bah du “Collectif contre la haine ethnique en Guinée” qui a dénoncé plutôt ce vendredi les propos haineux de Jack Woumpack s’est réjoui et espère que la justice fera son travail.
“C’est une bonne initiative d’engager des poursuites contre Jack Woumback. C’est un ouf de soulagement pour nous, on espère que la justice fera son travail et qu’on ne se limitera pas seulement à la théorie “, a-t-il déclaré.