Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux, l’on peut voir l’artiste Jack Woumpack, tenir des propos à caractère ethnique, à travers lesquels propos, il explique selon lui, la raison qui fait que depuis l’indépendance, l’ethnie peulh n’arrive pas à accéder au pouvoir en République de Guinée. Cette sortie du reggae man a irrité l’ire d’un collectif composé de jeunes Guinéens qui ont décidé de faire une dénonciation auprès du procureur général de la Cour d’appel de Conakry.
Le dit collectif se fait appeler par “Collectif contre la haine ethnique en Guinée ». Trouvant “trop haineux et éthique” les propos de l’artiste, les membres disent avoir déposé ce vendredi 9 juin, une lettre de dénonciation auprès du Parquet général pour dénoncer les propos constitutifs « d’infraction pénale tenus par Jack Woumpack ».
«On ne va plus tolérer qu’on injurie toute une communauté et fait appelle à la haine ethnique, à la division, pour régler des comptes personnels », a fait savoir un des membres de ce collectif.
Dans la vidéo, le collectif a pu recenser quelques propos de l’artiste. Ce sont entre autres : «[…lors des manifestations sur l’axe ce ne sont pas les corps habillés qui tirent sur les manifestants mais ce sont plutôt les peulhs qui s’entre-tuent pour non seulement des règlements de compte, mais aussi pour s’acquitter de sacrifice humain pour le pouvoir…] Un peu plus loin il rajoute nous citons: […tous les autres Guinéens sont unanimes qu’un peulh ne gouvernera pas ce pays…] […les peulh ont le pouvoir économique et intellectuel et maintenant ils sont à la recherche du 3e pouvoir qui n’est rien d’autre que le pouvoir politique, le jour qu’ils auront ce 3e pouvoir ils seront comme Dieu et ce sera à eux de décider quand est-ce que les Guinéens vont manger ou boire…] Le pire c’est quand il dit ceci nous citons : [… le combat que les peuls sont en train de faire est un combat contre Dieu, ils sont en confrontation avec Dieu, d’ailleurs c’est ce qui fait qu’ils ont perdu beaucoup des leurs…] »
Les jeunes qui composent le collectif contre la haine ethnique en Guinée, disent compter sur la justice pour rappeler « à tous ces haineux que nous sommes dans une vraie République ».