Les acteurs politiques guinéens apprécient diversement la démarche que mène la CEDEAO dans le cadre de l’accompagnement de la transition guinéenne.
Alors que certaines coalitions comme l’ANAD dirigée par Cellou Dalein Diallo souhaitent que l’organisation maintient la pression sur le CNRD afin de prendre en compte les préoccupations de la classe politique, d’autres soutiennent que la CEDEAO doit plutôt mettre balle à terre.
C’est en l’avis du Directeur de la communication du parti Bloc Libéral qui pense que “la CEDEAO mérite d’être réformée…”, vu son attitude dans le passé.
“Lorsque les velléités de troisième mandat se sont fait sentir en Guinée et en côte d’Ivoire, on a pas entendu cette CEDEAO. Elle a adoubé à accompagner le changement constitutionnel en Guinée. C’est une institution qui a failli à ses obligations et qui mérite aujourd’hui d’être réformée. Ce sont des syndicats des chefs d’État qui se défendent mutuellement entre eux pour se maintenir au pouvoir au détriment des populations. Elle ne peut pas venir en Guinée et dicter un délai” estime Ibrahima M’bemba Bah, qui appelle la CEDEAO à “redescendre sur terre” selon ses propres expressions.
“La preuve en est qu’elle a été irréaliste en proposant un calendrier de transition de 6 mois qui était quasiment irréaliste. Nous sommes à 8 mois aujourd’hui, elle s’est rendue compte que ce n’est pas possible. Nous sommes membre de laCEDEAO, nous avons participer à sa création, mais nous n’accepteront pas ses dicta, la Guinée va se conduire selon la volonté de ses fils”, martèle ce cadre du Bloc Libéral.