Plusieurs militants de l’opposition guinéenne sont toujours en détention depuis les violences lors des élections communales du 4 février dernier.
Au total, les opposants décomptent 107 militants et responsables dont des mineurs en prison. «Vous avez 62 personnes en prison à Faranah venant de Kalinko dont 10 mineurs ainsi que 12 de Marela. Et 25 autres de Linsan en détention à Kindia. A Dubréka, il y en a 7 dont 3 mineurs ».
Le porte-parole de l’opposition pense donc que ce sont «des prisonniers politiques. Leur seul tort c’est d’avoir cherché à se réjouir de leur victoire. Le Rpg Arc-en-ciel, non content de sa défaite a attaqué les militants de l’Ufdg. Et quand les forces sont venues, seulement les militants de l’opposition ont été arrêtés».
L’opposition dénonce aussi le harcèlement que subissent d’autres responsables politiques et sociaux. «Vous avez aujourd’hui un harcèlement continue contre certains responsables de l’opposition et de la Société civile. Vous avez le jeune Aboubacar Sidiki Mara arrêté à Boké à 3h du matin et transféré à Conakry. Le président lui-même a assumé à avoir donné l’instruction de son arrestation. Vous avez également M. Abdourahamane Sano de la Pcud qui serait dans le collimateur de la justice parce qu’il dénonce la mauvaise gouvernance et marque son opposition sans ambiguïté à un éventuel 3e mandat. Au cours de la plénière, nous avons été informé aussi qu’une lettre serait à l’Assemblée nationale demandant la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Gaoual Diallo suite à une plainte de deux ministres de la République».
Face à «cet acharnement », Cellou Dalein Diallo et Cie promettent de la résistance. «C’est pour toutes ces raisons que l’opposition a décidé de réagir énergiquement contre cette instrumentalisation de la justice qui vise les militants et responsables de l’opposition et aussi de la Société civile en générale».
La journée ville morte du lundi prochain en sera donc la première action, promettent les opposants.