Le procès des leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) s’est ouvert, ce jeudi 8 juin 2023 devant le tribunal de Dixinn. Le collectif d’avocats des activistes, se dit confiant quant à l’issue du jugement, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry pour raison de sécurité.
Interrogé dans l’émission Mirador sur Fim Fm, Me Beavogui a invité la justice à dire le droit. “Nous souhaitons que la juridiction du jugement fasse preuve d’impartialité totale, qu’il n’y ait pas de récupération, que les décisions ne soient pas dictées ou venues d’ailleurs, qu’on fasse le franc jeu et dans les règles de l’art. Au finish, nous pensons que nos clients seront relaxés. Ils ont été simplement interpellés et emprisonnés parce qu’ils sont des simples activistes de la société civile. Ils ont décidé d’eux-mêmes d’être jugés et nous, étant avocats, nous sommes là pour assurer leur défense dans le cadre d’un procès juste et équitable. (…) Nous ne tolérerons aucune violation de leurs droits parce que nous en avons eu assez. Donc, nous allons y veiller et en la matière. Nous voulons que la justice soit rendue conformément à la loi”, a martelé l’avocat.
Parmi les 3 accusés cités à comparaître, un en l’occurrence l’ancien député membre du parti UFR, Saikou Yaya Barry, est absent du pays pour des raisons de santé. “Il est malade. Dans les conditions normales, il doit se rendre en France pour poursuivre son traitement qu’il a déjà entamé à partir de la Tunisie. Hier soir, j’ai reçu ses documents médicaux qui justifieraient son absence. Donc, je pense que le tribunal pourra en tenir compte. L’idéal serait qu’il soit là, mais à l’impossible nulle n’est tenue ” a précisé l’avocat.
Il faut rappeler que ces activistes de la société civile guinéenne sont poursuivis pour attroupement interdit et à la complicité de coup de blessure volontaire selon Me Salifou Beavogui.