Le porte-parole du gouvernement regrette le non-respect de l’interdiction de la vente des médicaments dans les endroits non-autorisés et la non-fermeture des cliniques clandestines.
En août dernier, le procureur de la Cour de la répression des infractions économiques et financières (Crief) a ordonné la fermeture des boutiques et autres points de vente non-agréés de médicaments et autres produits de santé sur toute l’étendue du territoire national à partir du 15 septembre 2022.
Malgré cette interdiction, plusieurs boutiques de vente de médicaments et de cliniques clandestines continuent d’exercer. Interpellé par nos confères de FIM FM, le ministre porte-parole a «regretté» la persistance de la situation en dépit de l’interdiction demeure.
«L’Etat pose les interdits, éduque la société et les interdits rentrent dans les habitudes des gens et petit à petit les citoyens se souviennent. Les cliniques clandestines-là c’est dans nos quartiers, nous avons tous que c’est interdit par la loi. Est-ce que quelqu’un est allé dénoncer? Non. L’état compte aussi sur la sagesse de la population pour que les interdits demeurent », a fait savoir Ousmane Gaoual Diallo.
Le ministre a indiqué que c’est aux citoyens aussi de prendre leur responsabilité en dénonçant cet état de fait. «On ne peut pas mettre un policier devant chaque citoyen ou dans chaque quartier. Il faudrait aussi que la population intègre ces interdits là et fasse attention. Lorsqu’on tolère l’idée d’aller voir un marabout, un guérisseur, l’interdiction de la clinique clandestine peut s’apparenter aux mêmes activités et les gens ont l’habitude d’avoir ces comportements donc c’est difficile, mais il faut continuer. Nous n’allons pas baisser les bras pour qu’un jour on arrive à une société où les gens font plus confiance à la médecine qu’aux charlatans. Mais c’est un processus à suivre. L’état a saisi des dizaines de conteneurs de faux médicaments et cela a été incinéré. Donc, il y a énormément d’effort qui se fait et nous continuons de le faire», a-t-il rassuré
Il faut rappeler que cette disposition d’assainissement du secteur pharmaceutique et de la protection de la santé des populations s’inscrit dans le cadre de la loi du 20 juin 2018 relative aux médicaments, aux produits de santé et à l’exercice de la profession de pharmacien.