L’opinion reste divisée sur la reprise des manifestations de rue annoncée par le Front national pour la défense de la Constitution.
Selon le président de l’Union démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP), membre de la coalition ANAD, le FNDC, mouvement officiellement dissous par le Cnrd, a le droit d’organiser la manifestation le 16 février 2023. «Parce que le droit de manifester est consacré dans la déclaration universelle des droits de l’Homme et consacré aussi par la charte du CNRD. Donc, je ne vois pas vraiment de problème autour du fait qu’il veuille manifester. Je trouve une sorte de confusion qui s’installe. Dès que les gens parlent de manifestations, automatiquement les uns et les autres se branchent sur des activités violentes. Une manifestation n’est pas forcément une scène de démonstration de violences. Donc, pour moi, le FNDC est dans ses droits. Il serait mieux pour les autorités de les écouter, les laisser s’exprimer tout en prenant des dispositions pour les encadrer»,a exhorté Dr Kpogomou.
Par contre, Ibrahima Sory Diallo de l’Alternance démocratique pour le changement – Bloc de l’opposition constructive (ADC-BOC) estime que les manifestations ne sont pas opportunes. «Ce sont les manifestations qui ont poussé le CNRD de faire plus de quinze mois de bonus sans qu’il n y ait le chronogramme transitoire. Et aujourd’hui, la CEDEAO et le Cnrd ont adopté à l’unanimité une transition de 24 mois. Un dialogue s’est ouvert enfin et on a fait des recommandations pour qu’on puisse en arriver là. Aujourd’hui, qu’on revient faire des appels de manifestation pour des raisons d’abstention des certains acteurs sociopolitiques, qu’on sollicite la libération des détenus ce qui est normal, mais il est important de dire la justice d’accélérer les dossiers afin que justice soit rendue. Ça, ce sont des démarches qu’on suppose appréciables», a-t-il déclaré à l’occasion d’une conférence animée ce mercredi 08 février 2023 à la maison de la presse.
Le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a qualifié la démarche du FNDC «des conneries».
Pour rappel, le FNDC projette une manifestation le 16 février prochain dans le Grand-Conakry. Les organisateurs réclament notamment la libération des detenus politiques et l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif.