Le parti RPG Arc-en-ciel a tenu son Assemblée générale ce samedi 7 décembre 2024 à son siège. Lors de cette rencontre, l’ancien ministre du Commerce, Marc Yombouno, est intervenu pour réagir à la situation tragique qui frappe actuellement la région de N’zérékoré, à la suite des récentes violences.
Pour l’ancien ministre, les événements tragiques survenus à N’zérékoré rappellent douloureusement le massacre du 28 septembre 2009. Il a souligné avec insistance la nécessité de prévenir la répétition de telles atrocités. « Il n’y a pas beaucoup de commentaires à faire sur ce drame, mais ce que nous disons, c’est que les autorités doivent absolument faire en sorte que la vérité soit établie. Nous devons éviter que de tels événements se reproduisent dans notre pays », a-t-il déclaré.
Marc Yombouno a mis en lumière la confusion qui entoure le bilan des victimes. « Quels chiffres faut-il retenir ? On parle de 135 morts, de 200 morts, la diaspora forestière évoque jusqu’à 300 morts. Les ONG présentes ont recensé 135 victimes. Le gouvernement parle de 56 morts. À qui croire ? Mais même un seul mort, c’est un compatriote en moins, un citoyen en moins. C’est du sang qui a été versé. Même un seul mort, il faut en faire la lumière. La bataille des chiffres peut continuer, mais il faut mettre en place tous les instruments nécessaires pour que la lumière soit faite. Qui sont ceux qui ont organisé ? Qui sont ceux qui ont financé ? Qui sont ceux qui ont fait la promotion ? Qui sont ceux qui ont agi ? Il faut faire la lumière sur toute la chaîne, sur tous les maillons de la chaîne, car Dieu est là et passe toujours par un message. Tout ce que Dieu fait, il n’aime pas parler, il passe par les hommes. C’est aux hommes de réfléchir et de transmettre le bon message », s’est-il interrogé.
Marc Yombouno a rappelé les engagements pris par le gouvernement, en particulier celui d’assurer une transition pacifique et de respecter le chronogramme de 24 mois, qui devrait théoriquement se terminer en décembre 2024. « Le RPG demande le respect des engagements pris, le respect du contenu de la charte, et surtout, que la vérité soit faite sur ce qui s’est passé à N’zérékoré », a conclu l’ancien ministre.