Ce vendredi 6 décembre, Abdourahamane Sano, coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a participé à la levée des corps des huit jeunes tués par balles lors des manifestations de la structure qu’il dirige. Sorti de prison il y a une semaine, M. Sano est plutôt déterminé à poursuivre son combat.
A la levée des corps à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne ce vendredi 6 décembre 2019, le coordinateur du FNDC a d’abord déploré le meurtre de ces jeunes : «L’événement qu’on est en train de vivre aujourd’hui est la conséquence de l’assassinat à travers des armes, des fils de ce pays dont le seul délit est de s’engager pour que la Guinée. Nous avons déjà environs, sur toute l’étendue du territoire, quelques 27 personnes qui sont tombées, pour l’écrasante majorité sur ordre des autorités actuelles. »
Plus loin, il rassure que ces meurtres ne resteront pas impunis : « Nous voudrions rassurer surtout qu’aucun de ces assassinats ne restera impuni. Il faut que cela soit très clair. Pour aussi bien les commanditaires que les éléments des forces de défense qui, parfois, n’ont pas eu l’humanisme et ont eu le cynisme de tirer à bout portant sur des citoyens guinéens dont ils ont la responsabilité de protéger. »
Pour finir, Abdourahamane Sano a demandé à toutes les antennes du FNDC de continuer la lutte sinon ceux qui ont été tués l’auraient été pour rien : « Je voudrais dire et pour l’ensemble du peuple de Guinée, de toutes les antennes du FNDC, que ne pas aller jusqu’au bout de la victoire finale serait trahir la mémoire de tous ceux qui sont tombés… Nous devons aller jusqu’à la victoire finale. Ça doit être clair dans l’esprit de tout le monde. Il faut que ce rêve dangereux, satanique soit transformé en cauchemar pour ceux qui sont en train de le faire. On n’est plus loin de la victoire. Et la peur est déjà dans leur camp. Continuons, continuons à nous battre, maintenons la dignité pour que notre pays change à jamais et positivement.»