Le député Ufr, Saikou Yaya Barry, a profité de la présentation du Projet de loi de finances initiale 2019 pour interpeller le gouvernement sur la gestion des finances publiques, les familles menacées de Kaporo et la route Sonfonia-Kagbelen sur 6 Km dont les travaux ne sont pas achevés depuis 8 ans.
À l’entame de son intervention consécutive à la présentation du Projet de budget 2019, le 5 novembre 2018, le député Saikou Yaya Barry rappelle que le dépôt légal du Projet de loi de finances initiale est fixé au 15 octobre au plus tard, regrette que cela ne soit pas respecté et demande à “ce gouvernement et à celui à venir” de fournir des efforts pour que la loi soit respectée à ce niveau également.
Les réformes
Après la présentation des réformes envisagées pour améliorer la gestion des finances publiques, M. Barry trouve que “les mesures coercitives annoncées ne sont pas suffisantes pour empêcher les détournements publics. Quand on sait que les deux institutions, l’exécutif et l’Assemblée nationale ont été incapables d’installer la Haute Cour de Justice. C’est un problème puisque les hauts cadres de l’Etat qui s’évertuent à détourner les biens de la nation ne peuvent pas être jugés“.
Au-delà du discours, le député, s’adressant spécifiquement au ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, défie celui-ci de pouvoir lui citer “des secteurs forts qui vont soutenir la croissance en 2019. C’est regrettable. Vous avez beaucoup prévu de l’argent pour l’aménagement de la ville de Conakry. Mais j’ai le regret d’annoncer aujourd’hui que pendant huit ans, nous n’arrivons pas à faire 6 Km entre Sinfonia et Kagbelen. C’est déplorable. Quand vous rentrez à Kaloum et que vous voulez aller au ministère des Finances, regardez les ruelles de Conakry. Au-delà du discours, essayons de faire quelque chose de concret pour aider les Guinéens à se sortir d’affaires”
Déguerpissement à Koporo Rails
Avant de clore son intervention, Saikou Yaya Barry rappelle que “252 familles légalement installées à Kipé 2 qu’on appelle Kaporo Rails alors que ce n’est le centre directionnel de Koloma sont victimes d’une expropriation par l’exécutif afin de donner cette partie de Conakry à des multinationales en violation du Code foncier et domanial qui détermine clairement la façon dont on peut exproprier les Guinéens de leurs terres“, souligne-t-il, suscitant un grognement parmi ses homologues parlementaires.
“C’est la tribune que moi, j’ai, pour exprimer mon désagrément face à cette situation. Vous allez me le permettre où que vous souffrez de me donner mon temps pour dire ce que je pense“, recadre-t-il.