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Journée “ville morte” à Conakry : accrochages à Cosa entre forces de l’ordre et jeunes

Par Guinee360
7 novembre 2018 à 11:39
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L’opposition républicaine appelle à une journée “ville morte” ce mercredi 07 novembre 2018. Au carrefour Cosa dans la commune de Ratoma, les accrochages entre les forces de l’ordre et des jeunes qui érigent des barricades et brûlent des pneus sur la chaussée, ont débuté depuis 07 heures. Une situation qui affecte la circulation et les activités qui se déroulent à l’alentour.

 

Jets de pierres pour les jeunes, tirs de gaz lacrymogènes pour les forces de forces, l’atmosphère est très tendue dans la matinée à Cosa.

‘’C’est à 02 heures du matin que les pneus ont été brûlés ici’’, témoigne un riverain qui observait la scène entre les protagonistes.

Les véhicules qui empruntaient les différentes voies qui mènent au carrefour ont été contraints de reboucher chemin. C’est aussi le cas des femmes qui partaient au marché ou encore des élèves et étudiants qui affirment avoir ‘’perdu’’ la journée de ce mercredi.

‘’Je viens de Kissosso. Je suis passé par la Tannerie parce qu’on m’a dit que la pagaille avait commencé. Mais quand on est arrivé au carrefour Cosa, on est tombés sur une embuscade. Il y avait un affrontement entre les forces de l’ordre et les jeunes. C’est ainsi qu’ils ont commencé à tirer les gaz lacrymogènes, vous voyez, mes yeux sont rouges’’, témoigne l’étudiant Ahmed Tidiane Diawouné.

D’autres ont aussi été empêchés de se rendre au travail. C’est le cas de Ousmane Condé, enseignant : ‘’Depuis 07 heures 40’, je me suis déplacé pour aller à Petit Simbaya. À Bambeto j’ai trouvé un taxi, quand nous sommes arrivés au camp carrefour, ils nous ont dit qu’il n’y a pas de route, qu’ils sont en train de brûler des pneus. On a cherché une autre voie, mais là aussi, quand nous nous sommes retournés vers Koloma, la situation avait changé. Après une dizaine de minutes, les forces de l’ordre sont arrivées, pour débloquer la route de Cosa. Mais à la descente vers Petit Simbaya, les manifestants et les forces de l’ordre étaient en lutte. C’est ainsi qu’une personne nous a montré la route et là nous essayons de dévier’’.

C’est à 09 heures quand une fine pluie a commencé sur les lieux que les forces de l’ordre ont replié et les jeunes ont repris le contrôle du carrefour. Mais aux environs de 11h, la circulation avait recommencé timidement.

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