L’annonce récente de la création d’un observatoire chargé de superviser les prochaines élections en Guinée continue de faire des remous au sein de la classe politique. À l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), cette initiative des autorités de la transition est loin d’inspirer confiance.

Souleymane Souza Konaté, coordinateur de la cellule de communication du parti, dénonce une exclusion délibérée des formations politiques et alerte sur les conséquences d’un processus électoral biaisé.

« Il est temps d’en finir avec les provocations inutiles et les postures de radicalisation. La gestion solitaire et autoritaire de la transition ne fait qu’envenimer la crise. La Guinée ne peut pas continuer à répéter les mêmes erreurs. Nous rejetons avec force cette démarche unilatérale. Nous sommes des compétiteurs, pas des figurants », a-t-il déclaré.

Le cadre de l’UFDG ne décolère pas face à ce qu’il considère comme une mise à l’écart volontaire des partis politiques. Il fustige également le manque de transparence et d’inclusivité dans la conduite de la transition.

« À ce jour, nous n’avons été ni consultés ni associés. Mais qu’on ne s’y trompe pas : cette décision unilatérale aura droit à un enterrement de première classe. Notre place est dans le processus, pas sur les marges. Tout ce qui se fait pour nous sans nous se fait contre nous. Cet organe ne résout rien ; il ne fait que renforcer la conviction que le CNRD prépare une mascarade électorale pour se maintenir indéfiniment au pouvoir », a-t-il averti.

Souza Konaté en appelle à la responsabilité des autorités de la transition, qu’il exhorte à revenir à l’essentiel.

« Il est urgent de revenir aux fondamentaux : se limiter à l’expédition des affaires courantes, instaurer un cadre de dialogue sincère, et s’accorder sur les conditions d’organisation d’élections libres, inclusives, transparentes et crédibles », a-t-il insisté.

En conclusion, il met en garde contre les risques d’un enlisement politique. « Il faut cesser de jouer avec le feu », a-t-il prévenu.