Les communautés Bassaris, Badiarankés et Koniaguis, éprouvent des sérieuses difficultés à se munir des documents officiels guinéens comme le passeport, la carte d’identité et même un extrait de naissance.
La raison évoquée par certains responsables, serait leurs noms de familles. Moussa Diamankan, issu de la communauté Bassari s’est vu refuser l’obtention d’un passeport biométrique par le ministère de la Sécurité sous prétexte qu’il n’est pas guinéen.
Son frère Mamadou Diouldé Boiro explique sa mésaventure au ministère de la Sécurité.
«Le petit Moussa est Diamankan et ne parle pas d’autres langues que notre langue foulakounda, donc dès qu’on a commencé l’interview, la dame à dit qu’elle ne comprends pas cette langue et ne connait pas ce nom de famille comme étant guinéen je lui ai rappelé que le commandant du camp Alpha Yaya du temps du CNDD était un Diamankan et qu’il s’agit là de son neveu mais la dame n’a pas acceptée de nous écouter en nous disant de quitter les lieux.
2 jours après, il y a une nos sœurs qui travaille là-bas qui a pris l’engagement pour que le petit puisse passer l’interview mais même avec celà, le dossier a pris plus d’un mois parce-que partout où ça passait, ils disaient ne pas connaître le nom et qu’il ne doit pas posséder un passeport guinéen».
Pour Mamadou Diouldé Boiro cette situation d’injustice dont est victime sa communauté, s’explique par la mauvaise maîtrise de la sociologie du pays.
«Vous savez Koundara est majoritairement composé de badiarankés, de foulakoundas de Koniaguis et de Bassaris qui n’ont pas les mêmes noms de familles que les autres communautés peulhs comme Bah, ou Diallo qu’on connait.
Nous, nous avons des noms Diamanka, Boiro M’balo…. Il faudrait que les officiers guinéens qui gèrent les passeports , cartes d’identités et les extraits de naissance, maîtrisent la sociologie et la géographie du pays parce-que ce qui se passe là est grave.
Nous les foulakoundas avons des villages vers la Guinée-bissau où les gens ne parlent pas la langue du fouta mais ça ne signifie pas qu’ils ne sont pas peulhs et encore moins des étrangers, il faut que ça cesse.» à t-il suggéré.
Pour l’heure, les responsables du ministère de la Sécurité contactés n’ont pas voulu répondre à nos questions sur cette affaire.