Le secteur agricole est l’un des secteurs profondément touché par l’apparition de la pandémie du nouveau Coronavirus en Guinée.
La situation inquiète les responsables de la fédération des paysans du Foutah Djallon.
C’est du moins ce qu’a confié ce jeudi 6 mai 2020, un des salariés de ladite fédération joint au téléphone par un journaliste de Guinée360.
Au cours de cet entretien, Amadou Oury Dieng, a expliqué qu’avec l’arrivée du Coronavirus en Guinée, tout est au relentis, et le secteur agricole ne fait pas exception à cette règle.
Parce que précise M. Dieng, la maladie a commencé en Guinée à la veille de la période de récolte de certains produits agricoles.
Donc quelque part affirme t-il, «il y a eu un relentissement suite aux mesures sanitaires qui ont conduit à la fermeture des frontières. On ne pouvait pas assurer un bon acheminement des produits dans les marchés, que ça soit les marchés locaux ou les marchés au niveau de la sous-région.»
Selon le chargé de projets et fonctionnement des instances de la fédération, les acteurs de ce secteur font face à des difficultés liées notamment à l’écoulement des différents produits (Pomme de terre, tomates oignons…) depuis le début du Covid-19 dans le pays.
«Les dernières évaluations que nous avons faites il y a juste 2 semaines, nous avions des milliers de tonnes dans nos différentes plateformes et dans les centres de production dans certaines localités de la moyenne Guinée.» ajoute t-il
Si la crise perdure, les producteurs du secteur agricole risquent d’enregistrer d’énormes pertes de leurs marchandises stockées dans les magasins, alerte ce responsable de la fédération des paysans du Foutah.
Amadou Oury Dieng, lance un cri de cœur aux autorités, afin de sauver ce secteur qui pourtant, assure un bon régime alimentaire pour les Guinéens.
«Si nous ne faisons pas un effort pour maintenir ce qu’on a, on risque de se retrouver dos au mur. En ce moment nous producteurs nous risquons de nous retrouver face à rien comme capital et nous allons nous décourager. Parce que nous empruntons de l’argent dans les banques pour investir dans nos activités. Alors s’il n’y a pas une solution urgente , on est en train de compromettre les activités agricoles.» conclut-il