Plus de 100 migrants retournés en Guinée, accusent l’organisation internationale pour les migrations (OIM-Guinée), d’avoir refusé de payer leur argent et de tenir plusieurs promesses qui leur ont été faites, quand ils étaient en Algérie, dans le but de les convaincre à retourner au pays. Selon le porte-parole du comité que ces jeunes guinéens ont formé, l’institution aurait en outre promis qu’elle accompagnerait ces candidats pour les migrations, d’entreprendre afin d’oublier la route de la méditerranée.
«Nous sommes venus en Guinée le 15 mars dernier. Mais bien avant nous avons eu à faire des entretiens avec l’OIM-Algérie, qui nous a fait savoir qu’une fois en Guinée, nous serons accueillis par l’OIM-Guinée. Et une fois que l’accueil y est, on va passer à un test de vaccination. Après, ils vont nous enregistrer et ils vont nous remettre une somme de 500 000 Gnf pour le transport, afin de rentrer dans les différentes familles respectives…Tout cela a été fait. En plus, un téléphone et une puce orange, mais nous n’avons reçu que le téléphone, pas de puce. Nous avons interpellé mais nous n’avons pas été entendus», a retracé le porte-parole du comité, sous anonymat.
Un numéro aurait été mis à leur disposition en vue de pouvoir joindre les responsables en charge de cette situation à l’OIM-Guinée, mais cela n’a pas abouti également, nous apprend notre informateur.
«On s’est retrouvé avec l’OIM à son siège qui se trouve à Hamdallaye, où nous avons été soumis à un interrogatoire. Ils ont demandé à chaque migrant, ce qu’il compte faire après son retour au pays : le commerce ? Continuer les études… ? Le but était de donner à chacun une somme de 13.000.000 Gnf pour nous permettre d’entreprendre quelque chose pour survivre. Et dans ce montant, chacun devrait d’abord recevoir 3 000 000Gnf, après 10 jours de son arrivée. L’OIM nous a fait savoir que le gouvernement guinéen leur a interdit de donner aux migrants le montant en totalité pour éviter que certains l’utilisent pour aller sur la Méditerranée», a-t-il rappelé.
Cependant : «Jusqu’à présent nous n’avons pas reçu les 3 000 000 et le numéro qu’on nous a donné ne passe pas. Dans les 100 et quelques migrants, personnes ne vous dira qu’il a appelé le numéro qu’on a remis et que quelqu’un a décroché.»
Nous avons tenté de faire réagir les responsables de l’OIM-Guinée, dans cette affaire, mais, nos tentatives sont restées vaines.
Néanmoins, ces jeunes issus des différentes régions de la Guinée comptent user de tous les moyens légaux, pour disent-ils, exiger de l’Organisation internationale pour les migrations, le payement de cette somme promise.
Dossier à suivre !