La procédure de référé enclenchée par le journaliste chroniqueur Mohamed Mara contre la direction du groupe de presse Fréquence média, a été ouverte au tribunal de première instance de Mafanco, ce lundi 7 mars 2022, en présence du syndicat des professionnels de la presse guinéenne (SPPG).
Cette première audience s’est déroulée à huis-clos. Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG en a profité pour présenter au juge, la proposition de résoudre ce conflit à l’amiable sous la direction du syndicat qu’il dirige. Il a rappelé que Mohamed Mara est membre fondateur du SPPG et membre d’honneur à vie.
Cependant, le juge a salué la démarche avant de donner la parole aux différentes parties, affirme monsieur Pendessa. « Aucune partie ne s’est opposée à notre proposition de médiation. D’ailleurs, les deux camps saluent notre implication. Et même devant le juge, toutes les parties sont ouvertes aux négociations du syndicat », a souligné le syndicaliste.
Par ailleurs, la procédure de conciliation qui devait commencer aujourd’hui n’a pas abouti à cause de l’absence de l’avocat de la défense pour des raisons professionnelles. En plus, la sollicitation de renvoi pour le 22 mars à travers une lettre n’a pas obtenu une suite favorable.
À l’issue des échanges, au cours desquelles les parties n’ont pas trouvé une convenance sur le renvoi, le juge a pris sa décision. Mohamed Mara est désormais autorisé à traduire la direction de Fim en procès. « Puisque la loi aussi dit qu’en matière civile, on ne peut pas obtenir un renvoi si les deux parties ne s’entendent pas sur la question. La partie civile a exprimé des inquiétudes. Finalement, il était difficile de faire une conciliation vu l’absence de l’autre partie. Le juge a autorisé notre confrère à poursuivre l’affaire. Mais bien entendu, cela n’entrave en rien la méditation du syndicat», a confié le secrétaire général du SPPG.
Très confiant, Sékou Jamal Pendessa compte rencontrer la direction de Fim dès ce lundi. « Après ici nous allons rencontrer la direction de Fim Fm. Nous avons déjà pris un rendez-vous. Nous espérons arriver au bout de cette négociation puisque nous avons des avantages. Le premier avantage et que nous avons à faire à des professionnels. Nous voyons les choses de la même manière donc ça facilite la tâche. Deuxièmement, depuis que le syndicat a annoncé hier qu’il va proposer une médiation aux différentes parties, vous (les journalistes) êtes dans différentes plateformes de journalistes et syndicat, mais vous avez accédé à cette démarche. Vous l’avez saluée. Ils ont en quelques sortes une obligation morale de ne pas refuser ce que veut toute une corporation. Ils vont vous suivre. C’est ne pas le bureau exécutif du SPPG qui compte, désormais toute la corporation veut qu’ils partent à un règlement à l’amiable. »
Même si le secrétaire général du SPPG espère mener à bien cette négociation, il regrette tout de même le fait que l’affaire soit envoyée en procès. « Nous n’avons pas voulu que ça commence ainsi, mais c’est déjà consommé. Cependant, rien n’est encore tard parce que le véritable procès n’a pas commencé. Nous avons le temps d’ici la semaine prochaine. Peut-être dans les 72 heures qui suivent, vous entendrez des très bonnes nouvelles. »