Sale temps pour les étrangers, particulièrement les Guinéens, vivant en Angola. Plusieurs d’entre eux ont été déjà arrêtés et emprisonnés.
Le député suppléant de l’UFDG, Mamadou Cherif Diallo, a profité de la plénière à l’Assemblée nationale ce lundi 5 octobre pour attirer l’attention du gouvernement sur la situation des Guinéens de l’Angola.
«Il y a déjà beaucoup de Guinéens en prison. Au moins que les autorités aillent voir s’il y a des Guinéens qui veulent revenir pour les ramener. Mais aussi voir le gouvernement angolais pour qu’on ne dilapide pas les biens que nos compatriotes ont acquis là-bas. Les semaines passées, ils ont, au moins, contrôlé 7 villes dans les zones minières. Ils ont saisi plus d’un millions de dollars Us et plusieurs carats de diamants. L’ambassadeur qui est là-bas aujourd’hui dit qu’il ne peut rien et que l’Angola est un pays souverain et donc il peut contrôler comme il veut sur son territoire».
Les guinéens constituent la deuxième population étrangère en Angola après la RDC qui, selon le député, « à 99% font le commerce. Et 80% parmi eux ne disposent pas d’un document légal. Ils vont non seulement vérifier la légalité des personnes mais aussi des affaires. Personne ne sera épargné. Nous compatriotes ont l’habitude de souffrir là-bas, mais cette fois-ci c’est encore pire».
Avant de rejoindre l’Assemblée nationale en juin dernier en remplacement de Mouctar Diallo, actuel ministre de la Jeunesse, Cherif Diallo était fédéral de l’UFDG en Angola.
«Le problème est que le gouvernement guinéen ne fait absolument rien pour les guinéens de l’Angola et les guinéens de l’étranger en général. Le tiers de la population guinéenne vit à l’extérieur. Ils ne sont pas même pas représentés à l’Assemblée nationale pour au moins parler de leur cas. Pour le cas de l’Angola, je voudrais savoir qu’est ce que le gouvernement compte faire. Il faut avoir 27 documents même une petite boutique dans les quartiers. Si tu n’as pas ces documents, ils vont fermer».
Avant de terminer son intervention, le député a rappelé ceci: «la Guinée a aidé l’Angola pour son indépendance. Le parti au pouvoir là-bas est ami au parti au pouvoir en Guinée. Ils sont tous de l’international socialiste et les deux présidents sont amis. Mais le gouvernent ne fait rien. Hier c’est eux qui avaient besoin de nous, mais aujourd’hui c’est nous qui avons de leur aide».
Ces derniers années, une dizaine de Guinéens ont été tués en Angola.