Le cadre de concertation des acteurs de la finance inclusive s’est retrouvé jeudi 5 juillet pour un échange d’information avec des porteurs de projets. Au cours de cette rencontre, sept projets ont été identifiés pour venir en aide aux populations vulnérables, notamment les jeunes, les femmes et les personnes handicapées.
« Nous profitons de ces réunions pour véritablement permettre aux différents acteurs de la finance inclusive de présenter leurs services, leurs organisations et leurs modèles », a d’abord indiqué Lionel Laurens, Directeur pays PNUD, avant de faire savoir que sept projets ont été identifiés lors de cette rencontre : « Nous avons eu la présentation de sept idées de projets. L’idéal c’est que ces idées sont des projets pilotes qui vont permettre à des partenariats de voir le jour d’ici à la fin de l’année sur la base des résultats avérés. Les différents acteurs sont venus présenter leurs idées de projets pour voir si leurs projets suscitaient déjà l’intérêt de certains partenaires afin d’être accompagnés. La bonne nouvelle, c’est que ces idées de projets ont véritablement eu une réception très enthousiasmée des différents partenaires qui vont les accompagner pour entrer plus en détail, pour vérifier leur viabilité économique, mais également l’impact sur les communautés et l’environnement. »
Un plan d’action de six mois a été mis en place, selon Guy Laurent FONDJO, Directeur général d’Afriland First Bank : « Nous avons mis un plan d’action sur six mois. L’idée étant d’être pratique, réaliste, et pragmatique afin qu’à la fin des six mois de pilote nous puissions véritablement avoir un plan triennal ou quinquennal. »
Mamadou Saidou Barry est fondateur de l’Ingénierie de gestion de l’énergie (IGE). Son projet énergétique pour les zones rurales est l’un des sept projets identifiés par les acteurs de la finance inclusive.
« Nous évoluons dans le domaine de l’énergie, dans la conception, la commercialisation, l’installation, le suivi et l’entretien des kits pour les besoins d’éclairage et la recharge des téléphones pour le monde rural », a-t-il souligné, avant d’expliqué la motivation de son projet : « L’idée du projet est motivée par l’observation des difficultés quotidiennes dans lesquelles vivent ces habitants dans les zones rurales en terme de besoin énergétique journalier. Ces populations utilisent toujours du feu de bois, des lampes tempêtes, des bougies, des groupes électrogènes pour l’éclairage. Alors que ces pratiques occasionnent des cas d’incendie, des problèmes de santé et contribuent à la dégradation de l’environnement. Pour les besoins de recharge des téléphones, ces populations sont obligées de parcourir plusieurs kilomètres en déboursant de l’argent pour le service de recharge. C’est dans ce contexte qu’on a eu l’idée de mettre en place un système local qui est durable, avec des mesures d’accompagnement pour un mécanisme de paiement échelonné à plusieurs mois. »
A en croire le patron de l’IGE, tous ceux qui vont souscrire à ce système d’éclairage ne devront payer que 10% au départ, le reste étant échelonné. En plus de cela, ils devront bénéficier gratuitement des formations sur l’utilisation du système, mais aussi l’installation.