Alors que beaucoup s’attendait à des sanctions de la CEDEAO contre la junte au pouvoir en Guinée, l’organisation sous régionale a de nouveau reporté ces décisions, en accordant un moratoire d’un mois aux autorités guinéennes. Intervenant sur cette actualité ce lundi 6 juin, dans l’émission Mirador, le président du parti Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), a laissé entendre que l’institution est confrontée à des difficultés, chose qui fait qu’elle n’arrive pas à trouver une attitude vis-à-vis de la Guinée.
Selon Bah Oury, dans le contexte des transitions au niveau des pays de l’Afrique de l’Ouest, la situation de la Guinée ”est particulière”. Il explique que le régime qui a été déchu était issu d’un coup d’État anticonstitutionnel et que l’organisation sous régionale avait fait preuve de passivité, ce, malgré la volonté du président Issoufou à l’époque à amener l’organisation à faire preuve de fermeté: «L’organisation a des difficultés sur l’attitude à avoir vis-à-vis de la Guinée», a-t-il dit.
En ce qui concerne la Guinée, l’ancien ministre de la réconciliation estime que les autorités de la transition, «doivent prendre le temps qui est imparti pour mettre en place une dynamique susceptible de faciliter les décisions de la CEDEAO pour accompagner notre transition. Notamment, en opérationnalisant le cadre de concertation tel qu’il a été déjà formellement créé. Et puis, en développant une dynamique qui permet à ceux qui sont réticents à accompagner la transition guinéenne. Je parle des structures politiques pour amener les uns et les autres à privilégier l’intérêt général et savoir que si la Guinée sombre c’est tout le monde qui va sombrer. Nous avons intérêt, quelque soit nos positions, à faire en sorte que la transition aille dans l’intérêt général.»