Dans cet entretien, le président de cette association, porte son regard sur la situation des cours à distance initiés par le département de l’éducation nationale et de l’alphabétisation en direction des élèves évoluants dans les salles d’examens.
Une initiative du MENA qui selon Mouloukou Souleymane Diawara, est à saluer et à encourager afin de permettre aux élèves d’affronter ces différents examens nationaux.
Guinée360: Quel regard portez-vous sur cette initiative du Ministère de l’éducation nationale de dispenser les cours à la télévision nationale en cette période de crise sanitaire ?
Diawara Mouloukou Souleymane: Nous pensons que cette initiative du MENA est une très bonne chose, une très bonne initiative que nous devions encourager, et que nous élèves doivent suivre afin d’être préparer à avoir un espoir de finaliser le programme d’enseignement pour aller aux examens nationaux et d’être initié aux cours en ligne qui est à l’avenir de la formation. Notre organisation a participée auprès du ministère, à la conception de cette initiative qui se veut constructive au fur et à mesure à travers des suggestions venants des personnes de bonne volonté.
Sauf que ceux qui sont directement concernés par cette situation ont des difficultés à suivre ces cours. Des difficultés liées au manque d’électricité et l’incapacité pour certains d’avoir accès à une télévision. Quelle recommandation faites-vous au département pour cette catégorie d’élèves ?
Pour nous, considérant que le virus n’est pas assez répandu à l’intérieur du pays, le ministère peut revenir avec ceux-ci pour des cours en presentiels. Pour leur permettre d’avoir accès aux enseignants tout en respectant les mesures barrières. La distanciation sociale, le lavage régulier des mains et la prise de température chaque matin. Donc le Ministère peut établir un programme spécifique pour ces zones afin de leur permettre de finaliser le programme d’enseignement. Pour ceux qui sont dans les grandes villes comme Mamou, Labé N’zérékoré etc.., nous proposons au Ministère d’opter pour des cours en ligne. Considérant que 60% des élèves ont des téléphones smartphones, le Ministère peut mettre en place une plateforme en ligne qui se veut gratuite afin de classifier les cours par niveau, et que les élèves librement pouvaient venir suivre les cours, et qu’il y ait un forum des questions où les enseignants peuvent interagir pour répondre aux différentes questions qui seraient posées par les élèves.
Est-ce que vous avez l’espoir que toutes ces propositions seront prises en compte par le département ou c’est déjà prise en considération ?
Nous avions déposer la correspondance, elle est en examen de faisabilité, nous attendons le retour des responsables du département. Nous avons l’espoir que cela pourrait contribuer à l’amélioration de cette initiative.
Il y a des élèves qui ne croient pas jusque-là au sérieux qui caractérise cette initiative. Que leur diriez-vous ?
Pour ces élèves il faut les amener à se conformer à une nouvelle méthode de suivre les cours. C’est le début d’une initiative qui s’est imposée pour une circonstance liée à la pandémie Coronavirus. Mais ils doivent commencer à s’y habitué. Parce qu’au-delà du Covid et ses conséquences, la formation pour l’avenir c’est en ligne ça va se passer pour la plupart. Donc il faut que les élèves serrent d’avantage les ceintures pour réussir à s’adapter à cette initiative à la télé et à la radio.
Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des parents qui sont tout le temps avec ces élèves à la maison ?
Pendant une période de crise sanitaire ou une période qui empêche les élèves de se rendre dans les salles de classes, l’éducation et la formation des enfants revient aux parents. C’est aux parents de s’investir pour que les enfants minimisent leurs temps pour la distraction au profit de leurs cahiers.
Il y a aussi des élèves qui estiment que le timing qui est imparti pour ces cours est insuffisant. Est-ce que vous avez une demande à faire au Ministère de l’éducation ?
L’appel que nous lançons aussi au Ministère, c’est de tenir en compte toutes les propositions allant dans le sens de l’amélioration de cette initiative. Ils doivent examiner les propositions et tirer les bonnes. Par rapport au timing, ça fait partie des difficultés qui ont été soulignées, que le département doit revoir.