À la suite d’une revendication pour une amélioration de leurs conditions de vie, les travailleurs des Grands moulins de Conakry Petit bateau indiquent qu’ils ont été remplacés par des journaliers et trois (3) des leurs sont détenus depuis 3 jours par la gendarmerie territoriale de Kaloum.
Mardi 4 avril, 156 travailleurs sont entrés en grève pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Par la suite, trois d’entre eux ont été arrêtés par la gendarmerie. Selon le responsable de l’information et de la communication des travailleurs des Grands moulins de Conakry petit bateau, Balla Moussa Diakité, c’est la gendarmerie territoriale de Kaloum qui a arrêté leurs camarades. « Elle a invité nos délégués pour un rapprochement avec l’administration. Lorsque nos délégués sont venus répondre à l’appel, en présence du directeur de la société, la Gendarmerie les a immédiatement arrêtés sans convocation. Elle les a auditionnés sur place. Quand le directeur est rentré dans son bureau, le colonel Lancé Camara a fait monter nos amis (le secrétaire général, le chargé aux affaires administratives et le chargé à la revendication) dans les pick-up. Cela fait trois (3) jours aujourd’hui que nos amis sont détenus illégalement ».
« Hier mercredi l’inspecteur nous a convoqués pour les négociations autour de nos revendications. Nous lui avons dit que nous n’allons pas négocier tant que nos amis sont détenus illégalement. Ce matin, ils ont envoyé trois pick-up de la Gendarmerie qui ont fait rentrer des journaliers pour nous faire remplacer », a expliqué Balla Moussa Diakité.
Ce jeudi 6 avril 2023, les pick-up de la Gendarmerie sont stationnés à la rentrée principale de la société pour empêcher les grévistes d’y accéder. Ils (grévistes) ont été repoussés jusqu’au niveau des rails.
Vu l’ampleur de la situation, les travailleurs (grévistes) lancent un appel au ministre de la Justice Alphonse Charles Wright.
« Nous invitons le ministre de la Justice et des droits de l’homme à s’impliquer dans cette affaire parce que nous soupçonnons une main noire derrière. Les agents de la gendarmerie disent qu’ils ont reçu l’ordre du haut sommet. Le jour même qu’on a envoyé nos amis en prison, le DG a distribué de l’argent aux agents ».