Au cours de la semaine, plusieurs dossiers de détournement de deniers publics ont été transférés sur la table du procureur près de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Il y’a entre autre celui sur la compagnie aérienne Air Guinée.
Le président de l’union des forces démocratiques de Guinée a réagi par rapport à cette situation. Selon Cellou Dalein Diallo ce dossier n’est pas nouveau et c’est l’œuvre de certaines personnes qui cherchent a nuire à sa réputation. Il souhaite enfin que la vérité émerge. Il l’a fait savoir au cour de l’assemblée générale de son parti tenue ce samedi 5 février 2022.
« A chaque changement de régime, lorsque les gens regardent la force de l’UFDG ils ont envie de nuire à la réputation de son président. Mais je suis heureux aujourd’hui qu’on dise que ce dossier est transmis à la justice parce que je ne me reproche de rien. Mes collaborateurs sont là. Tous ceux qui ont collaboré avec moi dans ma carrière administrative, à la Banque centrale, aux Grands projets, dans les différents ministères, ils ont du respect pour moi. Je ne suis pas un homme d’argent. Je suis un homme d’honneur » soutient le président de L’UFDG.
Poursuivant, l’ancien ministre des Transports revient sur la privatisation de la compagnie Air- Guinée. Pour le leader de l’UFDG le dossier de la privatisation de Air- Guinée a été décidé en conseil de ministres.
« A l’avènement du CMRN, les partenaires au développement, notamment les institutions de Breton Woods, ont demandé de privatiser toutes les entreprises publiques. [C’était] privatiser ou fermer. On a commencé en 1988 pour Air Guinée. La compagnie avait trois avions neufs. Un Boeing 707, un 727 et un 737. Ils ont dit qu’il faut revendre les avions et fermer Air Guinée ou la privatiser. En 1988 je n’étais qu’un simple fonctionnaire à la Banque centrale, mais je suivais le processus. Ils ont revendu le 707 et le 727. Ils ont dit qu’il faut laisser le 737 pour les voyages du Président. On n’a pas achevé la privatisation. Donc l’avion est resté là avec 500 personnes qui travaillent et qui doivent être payés aussi par la compagnie. C’était à la fois l’avion présidentiel, parce qu’il voyageait avec, et lorsqu’il n’était pas là, il n’y a pas de transport. Les déficits se sont accumulés, les subventions ont augmenté. Le Fonds (FMI, ndlr) et la Banque mondiale sont revenus à la charge pour dire qu’il faut liquider Air Guinée et laisser l’avion au Président ou il faut chercher un partenaire pour avoir une compagnie de taille moyenne. C’est ce qui a été accepté. Le dossier a été préparé et soumis au Conseil des ministres qui a approuvé la privatisation de Air Guinée » a-t-il expliqué.
Pour finir, Cellou Dalein Diallo rassure ces militants et sympathisants de ne rien à voir dans cette affaire, « je voulais juste vous rassurer que je ne m’étais pas sali quand j’étais aux affaires. Tous mes collaborateurs sont là. La manière dont on a travaillé, c’était héroïque dans le contexte. C’était extraordinaire » a-t-il conclu.