Le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul Cédy, a tenu à clarifier les informations circulant autour d’une éventuelle suppression de l’examen d’entrée en 7e année. Contrairement aux rumeurs, il affirme qu’il n’a jamais été question d’éliminer cette évaluation nationale.
« On n’a pas dit qu’on allait supprimer l’examen. On parle de supprimer le diplôme. Mais il faut que les gens comprennent d’abord ce qu’est un diplôme. Un diplôme, c’est un document qui vous donne accès à un niveau de travail. Quand vous avez votre bac et que vous êtes recruté à la fonction publique, vous avez un niveau qui est prévu pour quelqu’un qui a le bac, ou qui a une maîtrise, ainsi de suite », a-t-il expliqué.
Le ministre a précisé que le Certificat d’Études Élémentaires (CEE), tel qu’il est délivré aujourd’hui, n’a pas de valeur sur le marché de l’emploi. « Quelqu’un qui a le diplôme du CEE, il n’existe pas dans le marché du travail. On peut avoir une attestation, on peut avoir un certificat, mais on n’a pas un diplôme », a-t-il souligné.
Selon lui, la réflexion actuelle porte davantage sur la pertinence de maintenir un examen national à ce stade du parcours scolaire. « Ce n’est donc pas utile, le diplôme. Maintenant, on vient à un examen national… Pourquoi faire un examen national à ce niveau, où nous avons la base de l’éducation ? Est-ce qu’il y a un objectif particulier ? À exclure des gens du système ? » s’est-il interrogé.
Jean Paul Cédy a par ailleurs rappelé les engagements pris dans le cadre de la nouvelle Constitution. « Nous-même, dans notre nouvelle Constitution, nous avons prévu de garder les élèves jusqu’à 17 ans. Ça veut dire que le législateur lui-même dit qu’il faut garder les élèves 17 ans à l’école. Si tu veux mettre des coupures, tu veux les sortir de l’école à 12 ans, à 13 ans, tu les mets dans la rue. Donc, on n’a jamais dit qu’on ne doit pas évaluer les élèves », a-t-il insisté.
En réalité, la réforme envisagée consisterait à suspendre la délivrance du diplôme, sans renoncer à l’évaluation des élèves. Le ministre évoque une nouvelle stratégie visant à réorienter les ressources consacrées à l’organisation de cet examen.
« Ce qui va changer, c’est qu’on n’aura pas à mettre autant de ressources pour que tous les enfants de la Guinée fassent un examen le même jour, avec les mêmes sujets, et ainsi de suite, pour déterminer le passage. Ça permet d’économiser l’argent pour former davantage d’enseignants », a-t-il conclu.