Ces derniers temps, le paysage politique guinéen connaît la naissance de plusieurs alliances politiques. Après la Coalition pour la renaissance de la démocratie (CORDE) pilotée par le chef de file de l’opposition parlementaire Mamadou Sylla, c’est au tour de la Coalition pour le Progrès et la démocratie (COPEDE) de voir le jour.
Une nouvelle alliance politique mise en place sur initiative du Président du Parti PADES, Dr. Ousmane Kaba. Pour certains observateurs, cette situation traduit un malaise profond qui existe au sein de l’opposition guinéenne. Une réflexion que le vice-président chargé de la visibilité du Parti Bloc Libéral (BL), ne partage pas.
Pour Ibrahima M’bemba Bah, c’est plutôt une chose qui est à la fois logique et normale et qui a tout son sens dans un pays où c’est la démocratie qui dicte ses règles.
«Nous nous disons que les Partis ont besoin de coaliser leurs idées et leurs forces pour non seulement obtenir l’alternance, mais aussi pour que leurs forces de proposition puissent compter sur le chéquier politique national. Donc, c’est tout à fait normal que les coalitions naissent partout», apprécie l’opposant lors d’une émission à FIM FM
Le vice-président du BL explique ensuite, que son Parti a été consulté pour sa participation éventuelle à la création de la COREDE et de la COPED.
Mais en clair, Ibrahima M’bemba Bah note un manque du sérieux qui caractérise ces deux structures politiques. Ce qui d’ailleurs a emmené les responsables de la formation politique dirigée par Faya Milimouno à se mettre à l’écart, révèle ce responsable du Parti.
«Sinon, nous avons été consulté, nous avons pris part, mais nous nous sommes rendus compte que c’est des coalitions qui ont à peu près les mêmes objectifs principaux. Nous avons dit en tant que parti politique, puisque c’est les mêmes objectifs que nous visons, pourquoi pas nous mettre ensemble, ce qui va renforcer la force de l’alliance que nous allons mettre ensemble».
Mais d’après lui, il y avait des idées qui étaient cachées derrière et les deux responsables qui sont à la tête de ces deux mouvements n’ont pas accepté de les fusionner.
«En ce moment, nous nous sommes dit si on ne peut pas nous mettre ensemble, le BL a déjà sa coalition qu’on appelle la coalition des partis pour la rupture créée en 2015 qui nous a accompagné aux élections présidentielles, nous allons nous concentrer sur cette coalition, parce que nous ne pouvons pas nous mettre ensemble chacun est dans des positionnements», regrette t-il.
Si non ce cadre du BL pense sincèrement, qu’il est bien possible aujourd’hui, que tous les partis politiques qui se réclament de l’opposition puissent se mettre ensemble, créer une coalition forte , pour mener la lutte démocratique.
Mais malheureusement déplore M. Bah, cela ne peut être rendu possible que s’il y a une bonne volonté de part et d’autre et que les intérêts de la nation sont placés au dessus des intérêts personnels.
«On l’a fait avec le FNDC. Sinon qui pouvait imaginer qu’on pouvait retrouver un certain Bah Oury avec un Cellou Dalein Diallo, un Sidya Touré, un Faya Milimouno et un Lansana Kouyaté ensemble…? Mais cela s’est fait», a-t-il coupé court.
Une Coalition de partis politiques sans militants à la base est vouée d’office à l’échec.Car,certains partis ne peuvent même remplir leur propre salon de ses membres ou militants.Le Ministère de tutelle devrait radier tous les petits partis microbes et insignifiants,et/ou oisifs.