Sans consensus sur leurs revalorisations salariales, les enseignants contractuels comptent bien mettre leur menace à exécution. Ils boycottent la rentrée scolaire en boudant les salles de classe jusqu’à l’obtention du paiement intégral de leurs arriérés de salaire et leur recrutement à la fonction publique.

Les négociations tripartites entre le gouvernement, le patronat et le syndicat sur le cas des enseignants contractuels a démarré depuis plusieurs mois maintenant. Pour l’heure, le gouvernement n’a accepté de céder qu’à un seul point de revendication des enseignants contractuels.

Il s’agit du point sur l’organisation du concours d’accès à la fonction publique de 10 milles enseignants qui se déroulera au niveau local dès le début de l’année prochaine. Mais avant, les autorités comptent procéder à l’identification et à la géométrisation de l’ensemble des enseignants communaux concernés.

Cependant, concernant le paiement des arriérés de salaire, le ministre Mory Condé avait bloqué le processus au niveau des collectivités en expliquant ceci par le fait que sur une liste de 10 mille enseignants contractuels que le ministre de l’Enseignement pré-universitaire avait exprimé comme besoin, la commission mixte qui est descendue sur le terrain s’est retrouvée avec une liste de 18 mille enseignants.

Au-delà de ce problème de chiffre, Mory Condé a indiqué qu’il y a au moins 37 mille enseignants qui sont payés par le canal du ministère de l’Enseignement pré-universitaire au compte de la Fonction publique.

Une situation considérée comme le véritable problème dans ce bourbier qui sévit dans le système éducatif.
Pour l’heure, la revalorisation salariale à hauteur de 90% comme souhaitée par le syndicat des enseignants n’est pas en mesure d’être appliquée par les autorités éducatives guinéennes.