Plusieurs quartiers de l’axe Le Prince connaissent des descentes musclées des agents des forces de sécurité, suite à la tenue de deux jours de manifestations lancées par le FDNC à Conakry. A travers des patrouilles, des habitants de cette zone sont arrêtés et conduits nuitamment à des destinations inconnues.
Une réalité que dénonce le président de la Coalition nationale des acteurs pour la paix et le développement (CONAPAID). Ibrahima Aminata Diallo, la dénonce également une action orientée vers la commune de Ratoma.
«Nous ne sont pas contre et nous encourageons toutes les actions allant dans le sens de la sécurisation des personnes et de leurs biens. Mais que cela soit une pérennité et que ça ne soit pas une simple feu de paille. Mais je vous dis que c’est orienté et c’est sélective», estime l’activiste de la société civile.
Lutter contre l’insécurité et traquer les bandits qui s’attaquent aux paisibles citoyens la nuit, c’est la raison qui justifierait cette action selon les autorités sécuritaires.
Le président de la CONAPAID n’est pas contre une telle démarche mais souhaite qu’elle soit élargie à d’autres quartiers de la capitale.
«Cela même doit être accompagner par l’ensemble des citoyens. Mais on ne doit pas seulement visé l’axe, il faut aller au-delà de l’axe, il faut aller dans d’autres endroits où il y a des jeunes qui prennent de stupéfiants pour profiter des manifestations et s’attaquer à des paisibles citoyens», recommande-t-il.
Ibrahima Aminata Diallo a aussi condamné l’attitude de certains agents de sécurité qui sont accusés de complicité dans des cas de vandalisme des boutiques et des magasins notamment dans la commune de Ratoma.
«Nous assistons à tout cela parfois, c’est pourquoi je dis que cette démarche qui vise à mettre main sur les bandits doit être faite avec beaucoup de stratégies», insiste Ibrahima Aminata.