La dernière sortie du président du Conseil national de la transition sur RFI, suscite des débats au sein de la sphère sociopolitique du pays. Au cours de son interview dans cette radio internationale, Dr Dansa Kourouma a évoqué la question de la limitation du nombre de partis politique en Guinée, qui serait réglée par la Constitution. Interrogé sur la question ce mardi 4 juillet 2023, Abdoul Sacko, activiste de la société civile affirme que cette sortie du président du CNT, émane d’une prise de conscience.
« Alors si nous avons entendu le président du CNT dire que désormais le travail doit être focalisé sur les critères objectifs qui vont permettre à savoir quel est le parti politique qui pourrait mieux répondre à ces critères, nous pensons que cela est une forme de prise de conscience qui pouvait être en tout cas dans l’apparence » , a-t-il expliqué.
Et d’ajouté : « Même s’il y a une fuite en avant, ou même si les contours sont mal définis, dans la mesure où peut-être, c’est une question inattendue. Il y aura des partis politiques qui ne vont pas être conformes aux critères alors que les critères ne sont pas d’abord connus. Il aurait simplement dit dans ce cadre-là, on va attendre la suite dans la constitution. Ceux qui sont censés réguler l’espace politique pourront voir la conformité des partis politiques qui existent avec les critères que le peuple aurait définis à travers la constitution. »
Pour finir, il pense que vouloir limiter le nombre des partis politiques va conduire à la dissolution de certains. Ce membre des Forces vives de Guinée révèle que le CNRD aurait reçu des conseils politiques dans ce sens.
« Lorsqu’il y a la sortie d’une personnalité de la transition, de surcroît qui gère l’organe de législation et en d’autres de régulation par rapport à la conformité des actions de l’organe exécutif avec les textes de loi, il faut noter que selon les indiscrétions que nous avons, il y avait trois dimensions d’appréciation politicienne que le CNRD avait reçue de ces conseillers politiques. La première dimension était de passer à travers l’ambition du peuple de Guinée, à moraliser la gestion de la chose publique, recaler d’autres Guinéens, la deuxième dimension était de voir comment instrumentaliser davantage l’ambition des Guinéens à réduire les violences dans le débat politique. Ils (CNRD) ont voulu utiliser cela, faire dire par des faiseurs d’opinion politique que le nombre de parti politique posait problème. De facto si toute fois cela passait, on allait partir sur un nombre de partis politique, donc si on part vers ce dynamisme-là, cela sous-entend la dissolution des partis politiques qui étaient en vue, actuellement. La troisième dimension bien entendu, c’était de créer de façon intitule un conflit générationnel qu’on en a pas besoin ».